Ses sketchs sur les HLM ou encore les vieux ont fait mouche. Il a gagné l’approbation du public grâce à son personnage râleur et cynique.Youhumour le blog vous propose ici un entretien avec l’anti-héros du stand up, Alex Barbe, qui a accepté de nous parler de son spectacle pour 2014.
Qu’est ce qui vous a poussé à vous lancer dans la comédie, Rêve de gosse ?
Une force supérieure qui m’a révélé à moi même. J’ai été choisi par les dieux.
C’est vrai que vous vouliez être clown étant petit ?
Oui, c’est vrai.
Pourquoi?
Pourquoi pas, t’as quelque chose contre les clowns?
Les clowns étaient pour moi des faiseurs de joie, j’avais envie d’en être un aussi. J’ai fait l’école de Fratellini, j’en gardé une belle souplesse, quelques blessures liés au chute de trapèze, et le gout du spectacle.
Qu’est ce qui peut pousser quelqu’un comme vous, ayant une formation assez classique, à tenter sa chance dans le one man show, c’est à dire dans un univers complètement différent ? Ce n’est pas un peu compliqué ?
J’ai une formation classique de Théâtre, mais en réalité il n’y a rien de plus compliqué que de vouloir vivre du théâtre à Paris. Il y a d’un coté un théâtre subventionné qui fonctionne en familles fermées avec tout ce que ça génère de dysfonctionnement et d’injustice, d’un autre coté un théâtre privé qui se plie souvent à une réalité économique qui éloigne souvent les créations de tout intérêt artistique. Quand enfin le théatre privé se lance dans l’humour, c’est un humour qui m’attire autant qu’un exposé sur le musée de la pluie.
Au milieu de tout ça il ya quelque comédiens et metteurs en scène qui tente de faire des choses intéressantes jouent très régulièrement pour 5 euros de salaire par représentation.
Donc le one man show n’est pas économiquement parlant un choix plus compliqué. En revanche c’est effectivement deux approches de la scène totalement différente, et si une base de théâtre peut être un atout, ça ne suffit en aucun cas pour faire rire.
La seule chose qui puisse vous pousser c’est l’envie.
A Youhumour, on est déjà venus deux fois à Nantes pour le festival. La seconde fois vous étiez même présent. Que pensez-vous du public nantais?
Très chaleureux.
Pouvez-vous nous expliquer le concept de votre one man show : « Alex nique le stand up ! »?
Ce n’est plus le nom de mon spectacle. C’était au départ un pied de nez amical à mes amis stand upper; mais le concept même de stand up est fluctuant selon les gens.
J’aime beaucoup l’efficacité du stand up, et j’admire beaucoup le stand upper américain; mais en France, elle peut parfois enfermer les spectacles dans une relative absence de jeu.
Pour ma part j’ai un personnage et il s’est au départ pas mal construit sur sa différence avec les autres humoristes, du fait de ses maladresses de clown et de sa position d’ »anti-héros de l’humour », d’où le premier titre; en festival, j’ai toujours aimé jouer le contre pied aux concours en « descendant » les collègues humoristes de façon ostensible. Mais c’était avant tout une façon de dynamiter les règles afin de laisser le rire libre.
Mais le débat sur le stand up n’étant pas le centre du spectacle,nous avons modestement renommé le spectacle « Alexandre Barbe ».
De qui vous êtes vous inspiré pour créer votre personnage, antipathique et décalé ? Avez-vous des références précises ?
On cite souvent en comparaison à mon travail Andy Kaufman, Louis Ck, Dupontel, Alevêque, François l’embrouille, François Rollin, Tsamère, Ben, et bien d’autres.. Un mélange éclectique donc. Mais je ne m’appuie que sur mon propre feeling.
Est ce qu’une fois que l’on a trouvé son style, il n’y a pas la crainte de s’enfermer dans une case, un personnage ?
Si, mais il n’y a que les autres qui vous enferme dans une case, chacun est libre de la déplacer.
Les nouveautés par rapport à 2013 (toujours en ce qui concerne le one man show) ?
Plus envie de m’emmerder avec ce qu’on va penser.
Des projets futurs dont vous voudriez nous faire part ?
De la vidéo, une créativité à destination du web.
Que pourrait-on vous souhaiter pour cette année 2014 ?
40 ans de succès bien sûr.