Ou comment la librairie-boutique joue un rôle économique pour les établissements culturels.
Le Sime Sitem est également un lieu d’échanges de bonnes pratiques et de conseils en direction des professionnels des établissements culturels. La conférence « La librairie boutique, un levier essentiel » avait pour objectifs de donner les outils nécessaires à la création, à la conceptualisation ou à l’optimisation de librairies boutiques au profit des établissements culturels.
En effet, la librairie boutique répond à plusieurs objectifs : faire plaisir aux visiteurs en leur donnant la possibilité de réaliser un achat prolongeant la visite, véhiculer une image et des valeurs de marque mais également contribuer à l’équilibre économique du lieu.
Elle doit être pensée pour les visiteurs, que ce soit dans son agencement ou dans les produits qu’elle propose, sans pour autant perdre de vue un de ses objectifs : contribuer à l’équilibre économique du lieu. Ainsi, le concept de l’eye tracking dont vous parlait Culture et Communication il y a quelques temps de cela s’applique également à la mise en place de cette boutique : quel est le parcours du visiteur, potentiel client, lorsqu’il pénètre la librairie boutique ? Comment rendre son organisation harmonieuse ?
Un premier critère à prendre en compte concerne le sens de lecture (j’enfonce une porte ouverte ?) : selon que l’on lise de gauche à droite ou de droite à gauche, de haut en bas ou de bas en haut, l’ordonnancement des produits ne sera pas le même. Le maître-mot ? Faciliter la vie du visiteur : on privilégiera des lignes parallèles et perpendiculaires, une harmonie visuelle dans les volumes tout en jouant sur la théâtralisation d’un produit. Disposer d’un mobilier évolutif plutôt que d’un mobilier fait sur mesure permettra également, et pour un coût moindre, de donner un coup de jeune à l’agencement du lieu.
Préférez également une boutique en libre-service, libre-touché, libre-emporté à une boutique privilégiant la vente assistée et ne rendez pas le passage en boutique obligatoire ! Faciliter la vie du visiteur signifie également lui laisser le choix d’entrer dans la boutique et le plaisir de manipuler les articles.
Une grande attention doit également être portée à la qualité des gammes présentées dans la librairie boutique. En effet, cette dernière se doit de véhiculer une image de marque. Il est donc indispensable que les produits qui y sont vendus soient en cohérence avec les valeurs portées par les lieux. Proposez donc des gammes qui s’inscrivent dans une logique globale de développement durable tout en ayant un éventail de prix assez large pour contenter toutes les bourses.
Outre la conceptualisation de la boutique, il est nécessaire, pour faire de cet outil un véritable levier de croissance des établissements culturels, de prendre en considération les équipes qui y travaillent. Ce sont en effet elles les véritables clefs de voûte de la réussite de la librairie boutique. Ainsi, en reconnaissant le travail fourni et en les impliquant dans le développement de ce lieu, on participe à sa bonne réussite.
En dernier lieu, la gestion de la librairie boutique doit passer par la tenue d’un tableau de pilotage. Véritable outil de management, en ce qu’il permet de reconnaître le travail effectué par les équipes, il permet également de dresser un état des lieux réguliers avec les points forts et les points d’efforts et de déterminer ainsi les axes de progrès. Trois indicateurs doivent ressortir de ce « reporting » :
- Le taux de captation : combien de visiteurs sont-ils devenus clients ?
- Le panier moyen, qui traduit la crédibilité de la gamme et l’attractivité de la boutique
- La dépense moyenne par visiteur.
Et vous, avez-vous mis en place une librairie boutique dans votre établissement ?