La liberté de la presse dans le monde 2014

La semaine dernière, Reporters Sans Frontière (RSF) a publié un rapport sur la liberté de presse dans le monde en 2014. D’emblée, on constate que la liberté de la presse ne va pas forcément de paire avec le niveau de croissance économique.

La liberté de presse – qui est fortement corrélée avec le respect des droits de l’Homme – semble en effet être une problématique complexe.

• Les superpuissances ne montrent pas forcément le bon exemple. C’est le cas notamment de la Russie et de la Chine.
• Le développement économique est possible en absence du respect des droits humains. Encore une fois, la Chine en est le parfait exemple.
• Les pays en situation de conflit sont ceux qui ont connu les chutes les plus impressionnantes. C’est le cas du Mali, le Soudan de la Centrafrique.
• L’insécurité dans la corne de l’Afrique la rend particulièrement dangereuse.  Ce qui est particulièrement inquiétant car l’absence de liberté de presse est un obstacle important à la dénonciation des atrocités que subissent les populations locales.
• Le classement de dictatures assumées telles que la Corée du Nord et Cuba n’ont rien d’étonnant.
• Le conflit en Syrie et l’extrémisme musulman expliquent la piètre performance du Moyen Orient. En 2013, la Syrie a été le pays le plus dangereux pour les journalistes.

Les bonnes surprises

• Le Niger, autrefois connu comme étant le plus pauvre au monde et connu pour être la porte d’entrée des groupes extrémistes musulmans en Afrique Sub Saharienne se trouve en 48ème position, 2 rangs après les États-Unis. Le Burkina Faso lui aussi a fait des progrès impressionnants. Il se classe en 52ème position comparativement au Japon qui est 59ème.
• Haïti est aussi parmi les bons élèves (47ème).

C’est intéressant de  voir que la liberté de presse n’est pas forcément corrélée positivement avec la croissance économique. Par contre, il semble que la liberté de presse soit corrélée positivement avec le niveau de développement humain. Ce qui laisse penser que  le respect des droits de l’Homme est nécessaire pour une meilleure répartition des richesses et une croissance inclusive.

Pensez-vous qu’il est possible de se développer sans respecter les droits de l’Homme?