Anaïs Bescond donne l’exemple

Publié le 17 février 2014 par Benz

Elle est arrivée dans la position d’outsider, sur ces Jeux et au sein de l’équipe de France. Aujourd’hui, Anaïs Bescond en est devenue la leader qui visera (encore) le podium.

On voudrait voir. La voir monter sur cette fichue « boîte » qui se refuse pour l’instant à elle. Voir son rire, revoir son sourire, la voir enfin s’ouvrir et laisser éclater sa joie. On voudrait la savoir récompensée de ses efforts, de sa régularité sur ces Jeux. De cette campagne russe qui, avant même son terme, lui a donné une autre dimension. Celle, qu’elle a toujours gentiment décliné, de chef de file.

Discrète de nature, fille agréable à vivre dans un groupe, Anaïs Bescond s’est glissée en douceur, comme à son habitude, dans la combinaison de leader. « De par ses résultats et son attitude. Ici, elle est mon relais idéal pour transmettre mon message aux filles », précise Thierry Dusserre. Son entraîneur apprécie d’autant plus la mutation de son athlète qu’il y a travaillé depuis de longs mois (quelques hivers, même), qu’il l’abreuve de messages positifs pour booster ce mental qui, enfin, accepte de se découvrir des ambitions très élevées.

Elle aime la mass start

En Russie, Anaïs a découvert la grande frustration découlant de très grandes ambitions. Et trouvé les ressources de toujours remettre l’ouvrage sur le métier. Sans rechigner. A l’heure où certaines athlètes montrent les premiers signes de fatigue, d’autres (comme les Norvégiennes) leurs limites, la Comtoise refuse de rendre les armes. Se dit toujours en forme et plus que jamais motivée pour toucher son Graal. « Elle a encore trois courses à son programme, et autant d’ambitions élevées », poursuit son entraîneur qui sait qu’elle sera à la hauteur. La mass-start, cette course qu’elle apprécie tout particulièrement pour son côté bagarre au pas de tir peut constituer le déclic. « Sa moyenne de tir est à 18. En rentrant une balle de plus, elle peut être sur le podium », reprend coach Dusserre. Anaïs ne l’a pas dit, mais aujourd’hui elle en a pleinement conscience. Et ça peut tout changer.

De sotchi, Bertrand JOLIOT

http://www.bienpublic.com/sport-national/2014/02/17/anais-bescond-donne-l-exemple