Don Camillo Monseigneur

Publié le 17 février 2014 par Olivier Walmacq

genre: comédie
Année: 1961
durée: 1h55

l'histoire: Les choses ont beaucoup évolué pour Don Camillo et Peppone : l'un est désormais Evêque au vatican , alors que l'autre s'est glissé sous les traits d'un sénateur. Mais quand Peppone annonce qu'il veut construire une Maison communale dans leur village d'origine en lieu et place d'une vieille chapelle, le sang de Don Camillo ne fait qu'un tour. Les deux hommes se retrouvent à nouveau pour en découdre.

La critique d'Alice In Oliver:

L'air de rien, Don Camillo Monseigneur, réalisé par Carmine Gallone en 1961, est tout de même le quatrième épisode de la saga. Il fait donc suite à La Grande Bagarre de Don Camillo et précède Don Camillo en Russie. Parmi les grands rôles de Fernandel, l'acteur peut s'appuyer sur ce curé fort en gueule et particulièrement loquace lorsqu'il s'agit de s'adresser à Jésus-Christ lui-même. D'ailleurs, la franchise repose peu ou prou sur la même formule, à savoir un curé qui entretient des rapports privilégiés avec le Seigneur et une confrontation, la plupart du temps musclée, entre Fernandel et Gino Cervi.

Pour le reste, il faut bien le reconnaître: bien que sympathique, la saga Don Camillo ne présente pas un très grand intérêt, mais s'inscrit dans la tonalité de son époque. Comme je l'ai déjà souligné, Don Camilo Monseigneur est le quatrième chapitre de la franchise.
Clairement, la saga commence à montrer de sérieux signes d'essoufflement. Encore une fois, le scénario n'est qu'un prétexte à toute une série de disputes, de mésententes et de quiproquos entre le même Don Camillo et son éternel rival, Peppone.

Attention, SPOILERS ! Don Camillo et Peppone sont devenus respectivement « Monsignore » et « Sénateur ». Ils se rencontrent par hasard dans le train qui les ramène à BrescelloUne fois de nouveau rassemblés dans leur pays, ils reprennent la lutte comme au bon vieux temps.
Le premier conflit concerne la construction d’une 
Maison populaire qui demanderait la démolition d’une petite chapelle. Les autres différends qui les opposent sont d’une part le mariage civil souhaité par Peppone pour son fils et un outrage subi par Gisella, une camarade du parti.

On prend donc les mêmes et on recommence ! Seule différence: Don Camillo et Peppone ont pris davantage de poids et d'importance. Néanmoins, les deux meilleurs ennemis n'ont pas beaucoup changé. Cette fois-ci, le dogme catholique se retrouve confronté à la propagande communiste.
Inutile alors de préciser que cette comédie a bien souffert du poids des années. Certes, au moment de sa sortie, Don Camillo Monseigneur a probablement déclenché quelques sourires (à condition de ne pas être trop exigeant), mais aujourd'hui, ce film fait office de petit nanar, néanmoins sympathique.

En vérité, le charme opère encore grâce à son duo d'acteurs, donc Fernandel et Gino Cervi, qui semblent toujours autant s'amuser. Ensuite, ce quatrième épisode respecte l'esprit de la franchise. Toutefois, rien de neuf au tableau de bord. Au moment de la conclusion finale, on est tout de même tenté de se dire: "Pourvu que la saga s'arrête sur ce nouvel opus".
Hélas, la franchise continuera, même sans Fernandel et Gino Cervi. Preuve en est avec Don Camillo et les contestataires, qui est aussi le volet le plus médiocre de la saga.

Note: 07/20 (et c'est généreux)
Note nanardeuse: 11/20


Don Camillo...Monseigneur ! par 110laurent