Un jour, il lit un magazine qui parle de Giovanni Caproni, un concepteur d'avions italien très célèbre. A partir de ce moment les 2 personnages vont partager leurs rêves et Jiro va alors décider de devenir ingénieur en aéronautique.
Quelques années plus tard, nous le retrouvons jeune étudiant à la fac. A cette période il va faire la rencontre d'une jeune fille lors d'un séisme dans le Kanto en 1923. Ce n'est que des années après, alors qu'il est entré dans une entreprise d'ingénierie et qu'il se rapproche de son rêve, qu'il va retrouver la jeune fille, lors d'un voyage à l'étranger.
Nahoko, comme elle s'appelle, et Jiro vont alors tomber amoureux, mais la jeune fille est malade. Atteinte de la tuberculose, leur histoire d'amour n'en sera que plus touchante.
Le vent se lève, il faut tenter de vivre...
La phrase "Le vent se lève, il faut tenter de vivre" revient dans le film, comme une rengaine tout au long des 2h de l'animation.
Ce vers est tiré d'un poème de Paul Valéry: le cimetière marin.
Le film de Miyazaki s'inspire également d'un roman japonais du même nom: Le vent se lève (Kaze Tachinu) qui raconte l'histoire d'une jeune femme malade et se déroule dans un sanatorium de Nagano.
Dans ce film d'animation des studios Ghibli on retrouve donc en trame de fond l'histoire du roman, mais le sujet principal parle de la vie de Jiro Horikoshi, le concepteur japonais ayant créé l'avion de chasse utilisé par les kamikazes japonais lors de la seconde guerre mondiale, le "chasseur Zéro".
Contrairement aux autres films de Hayao Miyazaki, le Vent se lève est réaliste.
D'ailleurs je pense que ce n'est pas un film destiné aux enfants, mais plutôt aux adultes. Déjà, le thème abordé n'est pas très enfantin, mais en plus, tout au long du film, Jiro et son ami Honjo fument cigarette sur cigarette, et la mise en scène de la maladie de Nahoko est assez dure.
Le scénario contient quelques longueurs, mais ce qu'on ne peut pas enlever à ce film d'animation, c'est la beauté des paysages et le travail sur les décors et les machines. Miyazaki aime bien mettre en scène des locomotives ou des engins volants et à vapeur. Nous n'avions d'ailleurs pas vu d'avion comme dans le Vent se lève depuis Porco Rosso au début des années 90.
La critique de juju:
Ce dernier film de Miyazaki ne sera certainement pas celui que je retiendrai et qui me restera en mémoire le plus longtemps, et pourtant j'adore le travail du maître et des studios Ghiblis.J'ai trouvé le film long!
Le spectateur est un peu perdu dans le temps. Jiro rentre dans l'entreprise d'ingénierie et la minute d'après il nous dit que ça fait 5 ans qu'il y est...
Certains évènements historiques doivent permettre aux japonais de s'y retrouver, puisqu'on trouve le tremblement de terre du Kanto, la crise financière et l'épidémie de tuberculose. Mais pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire du Japon par coeur, c'est compliqué.
On se perd aussi un peu dans le lieu. A certains moments on ne sait pas si le personnage se trouve au Japon ou à l'étranger.
Il est parfois aussi difficile de faire la différence entre les rêves de Jiro et la réalité qui ont tendance à se confondre, surtout lorsqu'il rêve éveillé.
Au final, je ne suis pas forcément d'accord avec la plupart des commentaires qui placent ce film comme un "chef d'oeuvre" et encensent "l'utlime film de Hayao Miyazaki". Même si on suit le rêve du personnage principal et qu'on le voit se réaliser, je trouve que ce film manque de la magie qu'on a l'habitude de trouver dans les films du maître.
Heureusement que la musique vient un peu relever l'ensemble, mais à mes yeux, ce n'est pas suffisant pour faire du Vent se lève, un bon Miyazaki!
Je terminerai sur une citation du film:
Le pic de créativité ne dure jamais plus de dix ans...
La bande annonce du film - Le vent se lève:
LE VENT SE LEVE - Bande-annonce VF