Magazine Journal intime
36 heures de vol et de transit et 12h de décalage horaire plus tard, nous arrivons ENFIN à destination. Phnom Penh. Le Cambodge. Impossible de se faire une première impression tandis que nous somnolons, épuisés, dans le taxi qui nous mène à l'hôtel.
En résumé nous avons fait Montréal-Doha (12h de vol sur les ailes de Qatar, petite parenthèse pour préciser que nous avons quitté PET avec 1 heure et 1/4 de retard car il a fallu "déglacer" les ailes de l'appareil avant de décoller d'une piste enneigée...toujours rassurant. Heureusement le pilote a pu rattraper son retard en cours de route, et même nous faire arriver avec 1h d'avance!) Les passagers sont surtout d'origine Indienne se rendant à Doha pour y prendre une correspondance sur l'Inde. Nous flottons donc dans des effluves familières de cumin, de curcuma et de paprika, des conversations trop fortes en Hindi et des bagages à main trop gros et trop lourds que les agentes de bord ont du mal à placer. Ne voyez dans ces remarques aucune connotation péjorative. Au contraire. Zahra étant d'origine Indienne, nous considérons que cela fait partie des charmes de sa culture. Notre voisin est un Sikh de ville Lasalle avec qui nous avons d'agréables conversations tout au long du vol.
2 heures de transit à l'aéroport de Doha, le temps de constater que bien des femmes sont voilées mais pas brimées. Que de nombreux espaces sont réservés à la prière et nous avons même le privilège d'assister, au coucher du soleil, à la prière de fidèles qui se recueillent paisiblement, tournés vers la Mecque, dans l'aire d'attente pour le vol juste avant d'embarquer pour Bangkok.
Un autre 7h plus tard nous arrivons à l'aéroport International de Suvarnabhumi, maintenant familier puisque c'est notre 3ième passage dans la capitale Thaïlandaise. Malheureusement cette fois nous n'y séjournerons pas car les troubles politiques et les nombreuses manifestations qui agitent Bangkok rendent la Ville un peu moins sécuritaire. Les formalités rapidement expédiées (pas besoin de visa pour un séjour de moins de 30 jours en Thailande), on se dirige rapidement vers la sortie 3, ou une navette gratuite mène les passagers à l'aéroport de Don Muang toutes les demies-heures.
Et nous attendons. Encore. Oui vous, lecteurs, vous trouvez que ça s'étire alors imaginez-nous, qui avons quitté Montréal depuis ce qui nous semble des siècles!!!! Affamés, on se tape un "instant noodle"....Fallait bien venir en Asie, contrée des nouilles fraîches et du riz, pour se taper une soupe instantanée!! Mais à l'intérieur de l'aéroport qui semble tirer fierté de son Américanisation entre les cafés, le McDo, le Subway, le Burger King, c'est ce qui se rapproche le plus de l'authentique. Il s'agit d'ailleurs d'un snack très courus parmis les Thaïs et les Laotiens. Les Khmers aussi semble-t-il.
5 heures plus tard, on embarque sur notre vol d'Air Asia qui nous dépose à Phnom Penh en 1h et 1\2. Une fois là-bas on s'occupe des visas, émis sur place. On passe les douanes et on prend un taxi vers l'hôtel.
Le "Little Garden" est un charmant petit hôtel-boutique de 10 chambres. L'endroit est décorée de petites touches coloniales, de tableaux et de meubles d'artistes locaux. Il y a des plantes, des fleurs et des poissons partout. Pour 45$ US la nuit (on gruge notre budget journalier de 50$/jour mais c'est que pour 1 nuit....) vous aurez une chambre standard, l'accès à la piscine et un copieux petit-déjeuner. Mais quelle agréable surprise de voir que nous avions été "up-gradés" à la plus belle chambre de l'hôtel! Située sur le toit, avec un magnifique balcon-terrasse.
Après avoir rapidement expédié un fried-rice au resto de l'hôtel qui fermait à 21h, s'être douchés à l'eau chaude (on aura pas droit à ça souvent!), on s'endort dans le grand lit de notre grande chambre...
Réservation via le manager de l'hôtel de 2 places pour un bus local qui nous mènera à Kampot pour 7,50$ US chacun, nous prenons le reste de la journée pour se reposer (après une bonne nuit de sommeil!?!) aux abords de la piscine. On relaxe. On récupère. Zahra tricote. Lis. Alexandre nage. La vie est dure....
Un tuk-tuk, ici appelé "remork" puisqu'il s'agit d'une petite remorque accrochée à l'arrière d'une moto, nous amène à la station de bus pour 3$ US.
La station de bus de Sorya ressemble à toutes les stations de bus d'Asie visitées jusqu'à présent. Poussièreuse. Cahotique. Pleine de bus, en partance ou arrivant de Thaïlande ou du Vietnam. Notre trajet devait durer 4h mais c'était sans compter le facteur "Asie": les lents départs, la construction partout en ville qui ralentit la circulation, les arrêts d'une demie-heure sans explications, des villageois qui embarquent et débarquent constamment, les pauses-pipi ou repas au milieu de nulle-part, ou abondent marchands de soupe et échoppes de fruits ou de grignotines. La musique et les films Thaïs sirupeux. Tout le plaisir des transports locaux. On retrouve notre Asie adorée.
Seule différence avec le Laos, le bus est propre, les sièges en bon état. Et les gens n'y sont pas "empilés". Les transports semblent mieux organisés ici, mais bon. Ce n'est qu'une première impression.
5 heures et demie et un remork négocié à 5$ US plus tard, nous sommes rendus à destination, à la noirceur. On garde les détails pour demain....
À bientôt!