Par Baptiste Créteur.
Les ministres multiplient les réformes, les chantiers, les mesures et les chocs, sans effet autre que secondaire. Leurs déclarations les couvrent de ridicule plus que de honte. La France est la risée du reste du monde, mais refuse de se rendre à l’évidence : les déclinistes ne sont que lucides.
Les Français sont parmi les plus pessimistes au monde et parmi les plus gros consommateurs d’antidépresseurs ; on les comprend, mais cela n’est pas sans effet sur l’équilibre budgétaire de leur sécurité sociale défaillante. Le gouvernement a pourtant une solution simple.
A l’instar d’autres pays européens et de certains États américains, le légalisation du cannabis pourrait être instaurée en France et résoudrait quelques problèmes.
Un problème de criminalité tout d’abord. Le trafic de cannabis a lieu dans les banlieues françaises, où s’est par exemple fait choper le fils de notre ex-favorite Valérie Trierweiller (évidemment sans poursuites, rassurez-vous). En légalisant, le crime n’en est plus un, et tout va bien.
Un problème de rentrées fiscales ensuite. Le risque plus faible réduirait le coût du cannabis, mais son prix de vente serait bien plus élevé qu’aujourd’hui grâce à des taxes semblables à celles portant sur l’alcool et le tabac. Dans la mesure où les Français sont parmi les plus gros consommateurs européens, les recettes générées peuvent être colossales.
Un problème de légitimité également. L’inévitable opposition des « conservateurs réactionnaires manipulés par l’extrême-droite négationniste », puisque c’est ainsi qu’il convient aujourd’hui d’appeler l’opposition, permettrait au gouvernement de retrouver une légitimité sur les sujets problématiques d’hier en montrant qu’une opposition aussi forte sur des sujets variés relève de la posture plus que de la position.
Enfin, et c’est sans doute le bénéfice principal qu’aurait cette mesure, il permettrait au gouvernement de favoriser la circulation d’un tranquillisant notoire, permettant d’éviter qu’une France à la situation explosive ne s’embrase les beaux jours venus. Le gouvernement préfèrera à n’en pas douter qu’on tire sur un joint plutôt que souffler sur les braises, qu’on mette le feu à un peu de résine qu’aux poudres.
Après les J.O., un petit bédo ?
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