Cabin Fever 3 : Patient Zero // De Kaare Andrews. Avec Sean Astin, Currie Graham et Ryan Donowho.
Cabin Fever est une franchise qui semble fonctionner. Enfin, en apparence puisque ce troisième volet n’est pas vraiment à la hauteur des attentes. Moi qui avait déjà survécu aux
deux premiers volets, je me suis dit que cela pourrait être bien de voir cette histoire de « Patient Zero ». Si l’idée est tout à fait bonne, le film l’est beaucoup
moins. Ecrit par Jake Wade Wall, scénariste du premier volet de Hitcher et accessoirement du très sympathique Terreur sur la ligne s’engouffre
ici dans les poncifs du registre. Le film oscille alors en pochtronade adolescent à base de corps dénudés et réflexion plus scientifique malheureusement pas très poussée. Du coup, je ne retiens
pas grand chose de ce tout nouveau volet qui n’apporte pas grand chose de plus que ce que l’on avait déjà pu voir précédemment. Les promesses de réponses ne sont pas non plus là, laissant le
spectateur avec l’impression que rien ne change vraiment. C’est à Karre Andrews, réalisateur du très étrange mais angoissant Altitude que l’on doit donc ce
troisième volet d’une saga qui s’épuisait déjà a l’issue de son premier volet.
Dans les Caraïbes, un bateau de croisière accoste près d'une île abandonnée... Un virus mortel fait alors son apparition et les plaisanciers sont contraints de trouver un moyen de survie
avant que cet étrange maladie ne ronge leur chair et les extermine tous.
Dans le genre film d’horreur bactériologique il y a déjà eu tellement d’exemples ces dernières années et puis Ron Moore s’est récemment lancé dans cette aventure au travers de sa
série Helix pour Syfy. Bien sûr que tout n’est pas à jeter dans ce film, notamment la seconde partie qui cherche à s’amuser un peu plus avec le virus. J’aurais
cependant apprécié que les acteurs soient un peu plus convaincants. On retrouve d’ailleurs Sean Astin (24 heures chrono) et Currie Graham
(Raising the Bar, qui s’incruste dans énormément de séries), cela colle donc parfaitement au casting de film de seconde zone. Le problème dans cette franchise reste tout de même
le second volet, Cabin Fever : Spring Break. Le premier avait au moins l’intérêt de tenter d’apporter quelque chose, le second était une vaste blague qui n’était là que pour
faire de l’argent. Si certains défauts du second volet sont corrigés dans celui-ci, je regrette vraiment que l’on n’ait pas axé le tout du point de vue des scientifiques. J’ai l’impression encore
une fois que la volonté était de nous laissé sans les réponses que l’on pouvait attendre.
En tant que grand amateur de films d’horreur que je suis, Cabin Fever est une franchise qui démarrait de façon intéressante et qui finit ici sur une note pas toujours très juste.
De plus, d’être tombé dans le gore à tout prix, tout cela pour donner au spectateur l’impression qu’il en a eu pour son argent n’est pas ce qu’il y a de plus réussi non plus. J’aimais bien
justement la sobriété du premier volet de ce point de vue là, qui préférais jouer sur l’aspect plus caché du virus. C’était peut être un film trop ambitieux pour cette équipe mais je dois avouer
que l’on aurait pu attendre beaucoup mieux de la part de Jake Wade Wall. Même si ce n’est pas le meilleur des scénaristes de l’horreur, il a su écrit deux films que je ne renie
pas dans ma DVDthèque et je ne pourrais très bien voir à nouveau sans problème (certes l’un repose avant tout sur le charisme de Sean Bean mais peu importe). Cabin Fever
3 est donc une suite sans grande saveur malgré quelques éléments intéressants notamment dans la seconde partie où tout s’enchaine de façon beaucoup plus fluide.
Note : 3.5/10. En bref, une suite mieux maitrisée que la précédente mais cela reste tout de même assez ras les pâquerettes. Dommage d’avoir gâché autant cette franchise…
Date de sortie : Direct to DVD à venir