Une nouvelle expertise médicale imposée à Vincent Lambert ; des semaines de souffrances supplémentaires
Plus que jamais, la loi Leonetti montre son incapacité à régler les questions de fin de vie et le Conseil d’Etat est obligé de l’expliquer
Comme le président de la République s’y est engagé, il faut voter une nouvelle loi pour la fin de vie, une loi d’ultime liberté
Le Conseil d’Etat reporte sa décision en attente d’une nouvelle expertise médicale. Ce sont encore des semaines de souffrances qui sont infligées à Vincent Humbert et à son épouse, retenus en « otage » selon les propos de son neveu François Lambert.
La loi Leonetti a aujourd’hui neuf ans. Mais au bout de neuf années, le conseil d’Etat est obligé d’en expliquer son contenu et ne sait pas comment la faire appliquer ni dans quelle condition. Et il s’en remet à un comité d’experts médicaux. Pourtant, ce qui devrait être recherché avant tout, c’est la volonté du patient, puisque son maintien en survie artificielle, au moyen de sondes gastriques, est avéré.
Il faut aujourd’hui agir et changer rapidement de loi, pour voter enfin une loi de liberté qui placera la volonté du patient au cœur de la prise de décision, parce qu’il est arrivé au bout de sa vie naturelle et que ce qui reste à venir lui semble indigne et relever de l’agonie plus que de la vie.