House of Cards (US) // Saison 2. Episodes 1 et 2. Chapter 14 / Chapter 15.
Après une première saison assez jouissive dans son ensemble, je ne savais pas vraiment quoi attendre de la seconde saison si ce n’est l’investiture de Francis Underwood à la place de Vice
Président des Etats-Unis. Ces deux épisodes mettent petit à petit en place cette nouvelle fonction autour du personnage. Francis veut par ailleurs s’assurer que la personne qui va le remplacer à
son poste actuel soit quelqu’un qu’il connait bien et à qui il peut faire confiance. La manière dont les Underwood placent leurs pions est assez géniale. Je ne m’y attendais pas du tout mais la
série s’éclate et c’est tout ce dont je pouvais rêver de la part de House of Cards. La plus grosse surprise de toute cette histoire c’est certainement la mort de Zoe Barnes des
mains de Francis Underwood. Cette scène, aussi choquante soit-elle permet cependant de lancer la série dans une toute nouvelle direction. Mis en scène par Carl Franklin
(Crimes et Pouvoir), ces deux épisodes délivrent tout ce dont on peut attendre de la part d’une série d’envergure comme celle-ci. La patte de David Fincher reste
tout de même très présente et c’est une très bonne chose.
La seconde saison corrige également parfois les défauts de la première. On sent que les dialogues sont beaucoup plus incisifs cette année alors que durant la première saison ils étaient parfois
un peu plus maladroits. Je pense que l’on peut surtout dire que de ces deux épisodes ressort donc la performance de Kevin Spacey et la récemment récompensée Robin
Wright dans le rôle de Claire Underwood. Les deux forment un couple fascinant. Il y a quelque chose d’étrange dans leur relation mais qui donne aussi à House of Cards
tout son sens. Ils sont des vrais partenaires de crime et rien d’autre. C’est en tout cas comme ça que je le ressens, même si l’excitation de tout ça rend leur relation passionnée par moment.
Cela passe par exemple par le petit sourire en coin de Claire quand elle apprend que Zoe Barnes est morte dans le métro. Ou encore Francis qui prépare son coup et tente de se débarrasser petit à
petit de Zoe (maintenant qu’il va devenir Vice Président, elle ne peut plus être dans ses pattes, etc.). Cela montre à quel point Claire et Francis, au delà d’être un couple, sont une équipe.
Cela donne au téléspectateur un peu d’action et de suspense. Va t-il découvrir quelque chose ? C’est la question que l’on se pose à l’issue du second épisode s’achevant sur ses petites recherches. Cette année l’autre personnage qui sort réellement vainqueur de House of Cards c’est Claire. Elle était plus ou moins dans l’ombre lors de la première saison mais cette année c’est tout le contraire et je dois avouer que c’est une très bonne chose. Notamment car Claire sait très bien que son mari a tué Zoe mais aussi car elle est capable de faire pression sur une femme enceinte qui a besoin d’un médicament urgent tout cela pour avoir tout ce qu’elle veut. Et elle arrive à le faire, à merveille. De voir Robin Wright aussi en forme me permet avant tout de comprendre que son talent était inexploité durant la première saison (ou presque). Elle n’est plus cette femme froide du début, mais elle est cette folle capable de tout. La pauvre Gillian (Sandrine Holt) dans tout ça quand même. Les Underwood utilise tellement de pions différents pour arriver au bout de ses fins.
Les nouveaux personnages comme Jackie Sharp (incarnée par Molly Parker) font de belles promesses et j’espère qu’ils vont jouer au jeu eux aussi. Finalement, House of Cards saison 2 c’est mieux que la première saison, plus sombre (même d’un point de vue de la mise en scène), plus efficace mais surtout plus piquant. Les dialogues sont incisifs comme on ne peut que l’aimer. Ce qui me fascine également dans House of Cards c’est le fait que la série ne fait pas vraiment de politique mais nous raconte juste ses coulisses.
Note : 9/10 et 8/10. En bref, deux épisodes passionnants, voire même aussi fascinants. Avec de grosses surprises dedans.