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Phoenix en live

Publié le 15 février 2014 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

REVIEW - Revoilà Phoenix de passage à Marseille en jeudi 13 février... entre travail bien fait et un peu public un brin trop sage... On rêve que quelqu'un prenne les rênes du quatuor versaillais pour leur dire "Vas-y, lâchez vous ! Soyez FOUS !"

Après l’annulation peu glorieuse (mais pardonnée depuis, oui, oui, on est indulgents !) de 12 novembre dernier pour un concert prévu au Dôme, Marseille, (et inutile de préciser que finalement, compte tenu du son notoirement connu comme « pourri » de la salle, ce fut un mal pour un bien), revoilà Phoenix de passage à Marseille en jeudi 13 février.

Pour les fans transis (oui, ça sent la guimauve en cette veille de St Valentin, je sais), le Silo était largement plus adapté. Salle installée dans les anciens silos à grain datant des années 20, à modulation variable, elle offre une acoustique intéressante (contrairement à…).

Arrivée pile pour la première partie (oui, avec Meilleure Amie, nous sommes généralement chanceuses pour dénicher les places idéales dans un concert ; l’habitude ?), j’ai eu peur qu’elle reparte illico. Elle avait survécu à Django Django au Primavera Sound de Barcelone… elle a failli ne pas se remettre de Moodoïd !

moodoid Phoenix en live

Bon, ce tout jeune groupe, emmené par le talentueux Pablo Padovani (Melody’s Echo Chamber, et fils de…) et Kevin Parker (Tame Impala), propose des ambiances très seventies avec un soupçon de burlesque. Un croisement entre Gary Glitter,  François & Atlas Mountains et Bat For Lashes ? C’est jouissif et frais mais visiblement prise de tête et peu apprécié par le (sage) public.

Personnellement, Moodoïd a assuré une première partie honorable, sans déclencher les passions mais a permis  pour propulser le premier rang en transe pré-phoenixienne.

Comme d’habitude sur cette tournée, Phoenix ouvre avec "Entertainment" et ça chavire… en festival ! Parce que jeudi soir, le front row ne bougeait pas des masses !

phoenidvd Phoenix en live

Le groupe Versaillais enchaîne les morceaux devant un public enthousiaste (enfin, ce n’est pas non plus un concert rock/punk), bien content de les voir (enfin) et d’en prendre plein les mirettes (en attendant, vainement, la boule à facettes).

A ce moment précis, malgré le brouhaha, Meilleure Amie (néo-fan de Blur et Phoenix) m’a glissé un « ils copient Blur eux aussi ? », référence au concert de Hyde Park en 2009 (et la boule à facette sur To The End). Je dois avouer que j’ai gloussé pendant toute la chanson, sous le regard un brin inquisiteur d’une fan.

Alors, oui, Phoenix est bon en concert, ça bouge bien, ça enchaîne les morceaux, ça parle un peu au public, ça se jette dans la fosse, ça se dandine sur scène, ça escalade le balcon, ça fend la foule mais honnêtement, cela reste des garçons très bien mis et sages. Cela sent aussi l’humilité à plein nez.

Hormis les deux batteurs impressionnants, le reste c’est juste de l’assurance tout risque.

phoeniiji Phoenix en live

1h40 sur scène (trop juste pour un groupe alignant les tubes depuis deux albums), avec une coupure en début de concert (trop fatigué, les jeunes ?) et un encore émouvant, c’est le service minimum.

Néanmoins, il est à souligner les excuses pudiques et empruntées du groupe (en l’occurrence par la voix retrouvée de son chanteur) suite à l’annulation de 2013 et quelques « relances » adressées au public et on s’aperçoit vite que Thomas Mars peut charmer son public.

Reste à préciser que côté piste de danse, nous avons ameuté le premier balcon ; Les autres balcons bougeaient bien contrairement à l’avancée où tous étaient gentiment assis.

phoeniucu Phoenix en live

Toutefois,  n’allez pas me lancer sur le sujet de la durée du concert (si à cet âge et avec quelques albums, on ne tient pas minimum 2 heures….), ni sur les problèmes de basse (encore un brin trop forte par moment), ni sur l’impression désagréable du « sur-mesure-pas-de-vague-pas-de-folie-pitié-allez-tous-au-lit-après-le-concert », ni du public (de tous âges) d’une sagesse exemplaire (y’avait-il un concours ?) au début, un peu plus remuant vers la fin…

A la fin Meilleure Amie a convenu que « Ben, oui, quand on a vu Blur en concert à 45 ans passés, on se dit que Phoenix ne tiendra pas la route aussi longtemps ! 1h40 ! Merdus, c’est quoi ? Une soirée pour préretraités ? ».

En définitive, si vous aimez Phoenix (comme nous), vous passerez un vrai bon moment à danser, à chanter et à hurler les bras en l’air (ce qui ne manquera pas d’étonner la preppy girl à côté de vous… Mais un peu de folie que diable !) ; Sinon, achetez les albums et visionnez quelques concerts sur YouTube, ça vous évitera un tour de reins !

Set List :

Entertainment/ Lasso/Lisztomania/Long Distance Call/Too Young/Fences/ Trying to Be Cool/Chloroform/The Real Thing/Love Like Sunset Part I- Bankrupt !-Love Like Sunset Part II/ Consolation Prizes / S.O.S. in Bel Air / Armistice / 1901 – ENCORE – Countdown Play (guitare/voix – Accoustique) / If I Ever Feel Better / Funky Square Dance / Rome / Entertainment 


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