L’étude a suivi durant 25 ans, 4.681, jeunes adultes au départ, âgés alors de 18 à 25 ans.
Elle identifie 5 schémas de pression artérielle, de l’âge adulte à l’âge mûr:
1. 22% des participants maintiennent une pression artérielle basse,
2. 42% maintiennent une pression artérielle modérée,
3. 12% passent d’une pression artérielle modérée, qui augmente aux alentours de 35 ans,
4. 19% maintiennent une pression artérielle élevée,
5. 5% commencent avec une pression artérielle élevée qui augmente encore au cours du suivi
L’analyse montre que le risque le plus élevé d’événement cardiaque est associé
· à une pression artérielle élevée à l’âge de 18 ans – parfois encore dans la fourchette considérée comme normale-,
· puis au développement d’une hypertension à l’âge moyen.
· Ainsi qu’à un risque multiplié par 4 de calcification des artères coronaires.
En conclusion, les groupes ayant une pression élevée au départ (4) ou en augmentation au cours de la vie (3) et (5), sont les plus à risque de développer une calcification des artères coronaires.
La pression artérielle à l’âge jeune, peut influer sur le risque de maladie cardiaque plus tard dans la vie, et il ne s’agit pas d’attendre l’âge mûr pour y remédier. La prévention doit commencer « des décennies avant », écrivent les auteurs, pour pouvoir réduire le risque de futures crises cardiaques et d’AVC. Pourtant, alors qu’environ un adulte sur 3 présente une pression sanguine modérément élevée ou élevée, l’approche clinique habituelle est d’évaluer le risque à l’âge mûr et de ne pas prendre en compte son évolution avec l’âge. Or, identifier tôt le risque et modifier tôt le mode de vie permet de conjurer le risque de maladie cardiaque.
Rappelons aussi cette étude publiée dans l’European Journal of Preventive Cardiology qui fait état d’une prévalence accrue de génération en génération du surpoids, de l’obésité et de l’hypertension artérielle -qui augmente avec l’âge dans toutes les générations…
Source: JAMA via Northwestern University Heart disease warning at age 18(visuel FDA)