Lundi 10 février, Alstom a officialisé son premier contrat d’exportation pour des éoliennes marines. Les cinq Haliade 150 vendues sont destinées à équiper la ferme pilote de Block Island, au large de Rhode Island. Alors que l’offshore est déjà bien développé dans le nord de l’Europe, il s’agira de l’un des premiers parcs éoliens marins américains. Les Etats-Unis, peut-être un marché d’avenir pour une filière industrielle française en pleine émergence…
Alstom a signé ce contrat, son premier destiné à l’exportation dans le secteur de l’éolienne offshore, avec Deepwater Wind. Certes, il ne porte que sur 5 turbines. Mais ce contrat représente une étape importante pour le développement de l’activité éolienne d’Alstom. En France, l’éolien offshore est un secteur émergent qui a besoin de ce type d’accord à l’international pour créer une véritable dynamique commerciale.
La construction des éoliennes d’une puissance unitaire de 6 MW se déroulera dans l’Hexagone. Les nacelles et les alternateurs seront fabriqués dans les deux usines de Saint-Nazaire d’Alstom, alors que les pales et les mâts verront le jour dans les usines de Cherbourg. Elles devraient être opérationnelles d’ici fin 2014.
Le parc éolien de Block Island sera le premier à utiliser l’Haliade 150, mais l’éolienne d’Alstom a également été retenue, lors du premier appel d’offres gouvernemental de la France, pour trois projets de parcs éoliens offshore, au large du Calvados, de la Seine-Maritime et du Loire-Atlantique. Pour l’instant, l’Haliade 150 est encore au stade des essais, et fait ses preuves en mer, au large d’Ostende (Belgique).
A ce jour, l’éolienne française, avec ses 170 mètres de haut, est la plus grande du monde. Les 5 machines de Block Island produiront jusqu’à 125 000 Mégawattheures par an, ce qui permettra d’alimenter 17.000 foyers en électricité.