Babylon // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Alors que les frontières entre le monde des séries et le cinéma sont de plus en plus étroites, il n’est pas étrange de voir Danny Boyle réaliser un épisode et plus
particulièrement ici le pilote d’une série anglaise. Danny Boyle retourne sur ses terres naturelles, l’Angleterre, afin de réaliser le pilote d’une série policière à laquelle il
impose son propre style. Créée par Sam Bain (Fresh Meat, Peep Show) et Jesse Armstrong (Fresh Meat,
Peep Show) cette série tente de donner un autre visage du monde de la police sauf que personnellement, je n’ai pas trouvé ce visage si différent de ce que l’on a l’habitude de
voir ces dernières années dans le monde des séries. Ce qu’il y a d’original (si l’on n’a jamais vu de films de Danny Boyle) c’est la manière dont le réalisateur utilise la
matière qu’il a entre les mains pour faire un épisode assez réussi. C’est visuellement très bon mais ce n’est pas la première fois que Danny Boyle se prête au jeu de la série
policière puisqu’il a déjà réalisé dans son pays natal deux épisodes d’Inspecteur Morse (en 1990 et 1992) aux débuts de sa carrière.
Une vision moderne du monde de la police...
Le pot pourri manque alors de forme et sévèrement d’ambition. Certes il y a de bonnes choses, comme la vision très absurde de certaines choses, presque kafkaïenne mais voilà, on est légèrement en
droit d’attendre quelque chose d’un tel produit et qui n’est pas celui que l’on peut voir à la fin. Le casting en plus de ça est convaincant voire même très. Je pense notamment à Brit
Marling et James Nesbitt qui incarnent respectivement Liz et le commissaire Miller. Mais voilà, si l’on cherche à creuser un peu plus tout ce qui est mis en place ne
renouvelle pas le genre tant que ça. J’ai plus l’impression de voir une dramédie qui repose avant tout sur son aspect visuel qui lui, est moderne. Danny Boyle aurait également pu
être remplacé par un Steven Soderbergh. Il y a un sens aiguisé de la caméra et de son utilité. Babylon multiple donc les prises de vues différentes. Finalement, malgré quelques
qualités, le tout a encore à faire ses preuves.
Note : 5/10. En bref, décevant.