Se laver les mains, c’est déjà dans l’imaginaire collectif, se laver de sa culpabilité. Cette étude internationale a enquêté sur les effets réels du lavage des mains sur le sentiment de culpabilité et le comportement prosocial. Ses conclusions, publiées dans la revue Frontiers in Neuroscience confirment, de manière un plus objective, la médiation exercée par l’hygiène sur le sentiment de culpabilité. On dit donc bien à propos « Je m’en lave les mains « .
Les chercheurs de l’Université de Louvain (Belgique), de l’Université de Grenoble et de l’Ohio State University ont imposé à des participants tout de même volontaires d’écrire sur des actions « douteuses » qu’ils avaient pu commettre dans le passé. Ensuite, ils leur ont demandé, soit de se laver les mains, soit de regarder une vidéo montrant une autre personne en train de se laver les mains, soit de regarder un autre type de vidéo. Ensuite, les participants devaient aider un étudiant en remplissant quelques questionnaires à la maison et en les renvoyant dans les 3 semaines.
Les résultats montrent que la culpabilité et l’aide apportée sont plus faibles chez les participants qui se sont lavé les mains, suivis par les participants qui ont regardé une vidéo sur le lavage des mains, suivis enfin par les participants qui ont regardé une autre vidéo.
Ceux qui se lavent les mains sont aussi ceux qui se montrent le moins altruistes en remplissant le moins de questionnaires.
L’hygiène module ainsi l’aide et la culpabilité. On en revient à « l’universalité des rituels de purification par l’eau qui lient la propreté physique à la propreté morale « , conclut l’un des auteurs.
Se laver les mains, c’est aussi lever ses doutes, avait suggéré une analyse de l’Université du Michigan, publier en mai 2010 dans la revue Science (2): L’étude montrait que le lavage réduit également l’influence des comportements passés et des décisions prises et peut éviter la nécessité de justifier ses choix. C’est une sorte effet de » table rase » qui là encore peut éviter les remords.
Se laver les mains, apporte aussi un certain optimisme, selon cette étude récente de l’Université de Cologne, publiée dans la revue Social Psychological and Personality Science.
Source:Frontiers in Neuroscience 08 Feb 2014 doi: 10.3389/fnhum.2014.00097 Washing the guilt away: Effects of personal versus vicarious cleansing on guilty feelings and prosocial behavior (Visuel© Tatyana Gladskih – Fotolia.com)
(2) Science 7 May 2010 DOI: 10.1126/science.1186799 Washing Away Postdecisional Dissonance
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