[DROGUE] La Fourche à Foin, ça fait du bien (coming out de Saint-Valentin)

Publié le 14 février 2014 par Greencatsbabies @greencatsbabies

En cette Saint-Valentin, nous avons décidé de déclarer notre flamme à La Fourche à Foin.

Si le foin et les flammes font peu souvent bon méninge (ce dont finalement on se fout parce qu’ils sont la fourche et pas le foin), il n’en demeure pas moins que cela réchauffe les hivers solitaires que d’approcher un long briquet de la botte, du talon, ou de l’aguille dans la botte (la dernière fois que ça m’a pris, j’avais 4 ans, et ce sont les brindilles de la crèche qui ont brûlées, le petit Jésus – Dieu ait son âne – et la moitié du salon avec).

Mais cette chaleur somme toute assez écologique est logiquement la bienvenue là où la belle et longue Fourche, cette séduisante et malicieuse fille opère . Il faut y voir comment certains vibrent, enfin… grelottent : là-bas, tout est blanc et tout est froid. Là-bas (t’en va pas), le bon hiver, c’est pas juste un verre, non*, c’est un interminable torrent tant planté là que n’importe quel cowboy solitaire tournerait les bottes sur-le-champ, sonnettes et bulles en bandoulières vous chanter (enfin vous conter ou plutôt vous décompter) les degrés plongeants du thermomètre en panique, la peau lisse et glacée par un froid à vous figer une baraque à frites en moins de temps qu’il ne faut pour médire.

C’est en effet depuis la petite bourgade de Montréal, sise au Québec, feu (oui, oui, oui, oui – feu, chaleur, hmmmm encore) la Nouvelle-France, que le magazine opère, la chaise au cul, le clavier à la main, la goutte au nez et le nez dans le cache-nez par des températures pouvant atteindre jusqu’à -30°C.

-30°C… BORDEL DE DIEU. En-dessous, c’est la fin, en-dessous c’est le zéro Kelvin pas klein du tout, un vrai bon gros zéro : la mort, l’immobilité absolue – Morano, Nabilla, Jean-François, le dernier album d’Arcade Fire – l’encéphalogramme plat.

Le froid c’est tout l’inverse – pour en revenir à eux – de la chaleureuse équipe de fermiers du son qui tient ferme sa fourche pas piquée des Akenathon. Mais plutôt piquée, justement, de la bande à Win (Buckler Butler), des Arcades de Feu (ou l’ivresse l’inverse), qu’ils ont d’ailleurs tenté d’inviter à goûter. Et les bougres ont décliné. Je veux dire : artistiquement, ils ont décliné. Ce rendez-vous manqué, c’était le symptôme, l’arbre qui cachait le foret. Après ce refus non-dit, Arcade Fire n’a fait que dégringuignoler (putain, les costumes, quand même…) la spirale, ils ont descendu le tournant du vice, cachés jusqu’à la sortie de piste de danse. Les LSD Soundsystem occultes sont, après ce non-événement, tombé inexorablement vers des abimes, de zouk en soukousses, de morceaux chiants en Frankie Vincenteries rejoindre des limbes dont on ne revient que quand on s’appelle Bowie. 

Bref, c’est d’actualités et de bons plans, de recommandations d’écoutes et de playlists curieuses et improbables (voire complètement déglinguées, avec du Arcade Fire Frankie Vincent dedans – tiens encore lui, il y a une logique dans ce bas monde), de Tops vraiment top et de vannes ouvertes et matures, de rencontres et de chroniques que La Fourche à Foin regorge. Profondes, leur analyses musicales vous emmèneront loin sur les mers veilleuses des contrés musicales d’ici et d’icite, de là-bas (t’en va pas) et de là aussi.

Joyeuse Saint-Valentin la Fourche à Foin, on en pique pour toi cocotte.

*Attention, il y a un jeu de mots dans cette phrase.

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