Comment ne pas être admiratif du volontarisme, de l’ouverture d’esprit, et surtout de la capacité de réinvention des médias américains? Surtout quand l’on compare à l’apathie de la presse hexagonale, toujours prompte à protéger ses « petits » privilèges.
Janvier 2014, le GQ US lance en partenariat avec un barbier réputé du lower east side (NY), un « GQ Barber Shop » dans la nouvelle arène du Brooklyn Barclays Center (enceinte de la franchise NBA des Brooklyn Nets). L’ambition de cette opération ? Hautement stratégique…Il s’agit de perpétuer l’expérience GQ (Masculinité, Style, Transmission..) au delà du simple magazine, instiller l’expertise et le style GQ sur tous les « touchpoints » du lectorat: à la maison, au bureau, et aussi pendant le match de son équipe favorite pourquoi pas? Eh oui chèr journaliste de Libération à ne pas vouloir comprendre l’évolution de ton lectorat, ton journal va tout simplement crever!
Condenast groupe avait déjà lancé une école, the « Vogue College » à Londres en 2011, voici donc avec ce Barber Shop, l’acte II de leur stratégie de déclinaison de leurs marques: nous communicants (oui c’est vrai c’est un mot banni chez nos amis de Libération) appelons cela du « Brand Stretching » (ouhhhh le vilain mot!!). C’est brillant, efficace, et n’en déplaise, la meilleure façon d’éduquer le lectorat!
Et pendant ce temps là, chez Libération on est restés au 20e siècle, dans un journalisme à la papa où les dénominations Marques / Marketing / Opérations Spéciales sont des vulgarités à ne surtout pas prononcer. Une phrase me vient alors tout simplement à l’esprit: « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. » (Charles Darwin)
RIP Libération!
Curiosité by Thomas (mail / facebook / tweet)
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