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En qui avoir confiance pour gérer nos REER et CELI?

Publié le 14 février 2014 par Fabien Major @fabienmajor

La libération du Vincent Lacroix relance un douloureux débat auprès des investisseurs. Qui sont les professionnels de l’industrie financière dignes de confiance? Après tout, nos REER et CELI renferment souvent les économies de toute une vie et de toute la famille. Lundi dernier sur les ondes du 98-5fm avec Isabelle Maréchal, j’ai discuté de la situation avec la juricomptable Hélène Bouchard. Les auditeurs étaient invités à s’exprimer via une ligne ouverte.

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Ce que le cas Lacroix a modifié

Depuis l’éclatement de l’affaire Norbourg, plus rien n’est pareil. Si on attrapait un autre crosseur du genre, il croupirait à l’ombre pas mal plus longtemps. Les amendes et peines de prison sont bien plus dissuasives et on peut maintenant imposer au pénal des peines qui s’additionnent (consécutives).

Le nombre d’employés de l’AMF dédiés aux enquêtes a été multiplié par 3. D’une cinquantaine à l’époque, ils sont maintenant près de 150. L’Autorité des marchés financiers a ouvert tous les canaux de communication possibles pour informer le public sur les manoeuvres des fraudeurs. Journaux, télé, radio, web… on ne peut passer à côté des nombreux messages dédiés à la prévention. La coordination avec les services de police n’a jamais été aussi étroite. Enfin, l’AMF est en mesure d’analyser rapidement les annonces, les offres et bannières web de proposition de placements douteux.

Conseillers, planificateurs, cabinets ou grandes banques?

Un individu malhonnête déterminé à commettre un crime aura bien plus de mal qu’auparavant à se glisser à travers les mailles, mais l’imagination des fraudeurs ne cessera de nous surprendre. Est-ce que le fait de confier ses économies à un employé d’une grande banque est un gage de sécurité? Est-ce que vos économies y sont plus en sécurité?

Le directeur des relations de l’AMF, Sylvain Théberge considère que le risque zéro n’existe pas plus au sein des grandes institutions. «Le public est aussi bien protégé du côté des petits cabinets». D’ordinaire un investisseur va opter pour le conseiller ou planificateur autonome pour la qualité du contact, la proximité, la disponibilité et le sentiment de ne pas être un client parmi une multitude d’autres. La plupart des conseillers autonomes n’ont aucun produit maison à vendre ni quota à atteindre et peuvent donc, inclure dans leur offre les produits et services de TOUTES les grandes institutions financières.

Pour vous aider à identifier le professionnel digne de gérer vos épargnes, monsieur Théberge ajoute: «On en revient toujours à l’essentiel : peu importe vers qui l’investisseur se tourne, l’important est la relation de confiance qui s’établira. Le conseiller prend-il le temps de vous écouter, de bien cerner vos objectifs, vos inquiétudes, votre profil d’investisseur. Sentez-vous qu’il a votre avenir financier à cœur et qu’il prend le temps de bien vous expliquer les choses?»

Évidemment , cette confiance peut se trouver autant chez des professionnels des grandes institutions ayant pignon sur rue qu’auprès du conseiller autonome ou du petit cabinet.

GARDER EN MÉMOIRE : En qui avoir confiance?

  • Seuls les professionnels inscrits à l’AMF sont autorisés à offrir des conseils et produits financiers. Les comptables, juges, notaires et avocats n’y sont pas autorisés. Visitez www.lautorite.qc.ca pour vérifier l’inscription.
  • Si on vous fait une proposition; exigez des documents écrits et analysez-les. Prenez du temps.
  • Il est obligatoire d’établir votre profil d’investisseur
  • Ne croyez pas les promesses de rendements mirobolants (genre 20% sans risque)
  • N’acceptez aucune pression de vente ou date butoir
  • Ne jamais faire de chèque au nom d’un individu ou compagnie à numéros

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