Tout le monde le sait, le 14 février, c'est la Saint Valentin. Cette foutue fête de tous les amoureux dont on se devrait, au moins quand on vit en couple, de célébrer dignement. Ces fêtes dont on saupoudre de plus en plus notre calendrier et qui sont des appels explicites à l'ouverture de nos portefeuilles. Consommez pauvres gens, consommez tant qu'il est encore temps. Car la crise est là, elle rôde, elle veille. Mais elle n'aura pas vos économies. Elle ne vous empêchera pas de gâter votre "moitié". La personne avec laquelle vous partagez déjà l'existence, ou avec qui vous souhaiteriez le faire. Bref, la personne qui compte le plus. Vous seriez donc un satané radin si vous ne la combliez pas. Un être sans coeur. Et qui dit combler, dit offrir des cadeaux, voilà le message sous-jacent de tous nos chers publicitaires : "Another girl, Another wallet" ? No, "Another girl, Another planet" nous disait naïvement Peter Perrett, le chanteur des bien nommés car uniques Only Ones, en 1978, pleine période punk. Le romantisme n'était plus à la mode de ce côté-ci de l'Atlantique. Pourtant, cette chanson, à l'efficacité inaltérable, figure comme une des plus nerveuses de leur répertoire. Un classique. Pas étonnant que John Peel, l'ancien célèbre programmateur de la BBC, en avait fait un de ses morceaux préférés de tous les temps. Allez, bonne Saint Valentin, ma chérie !
I always flirt with death
I could kill, but I don't care about it
I can face your threats
Stand up tall and scream and shout about it
I think I'm on another world with you
I'm on another planet with you
You always get under my skin
I don't find it irritating
You always play to win
I don't need rehabilitating
Another girl, another planet
Another girl, another planet
Space travels in my blood
And there ain't nothing I can do about it
Long journeys wear me out
Oh God we won't live without it
Another girl is loving you now
Another planet, forever holding you down
Another planet