Apple ne vaut pas d’un minerai pour lequel on se fait la guerre, pour ses appareils

Publié le 14 février 2014 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

La firme Apple a annoncé avoir pris des mesures pour s'assurer que des minerais entrant dans la fabrication de ses iPhone et iPad, le tantale, ne servent pas à financer des conflits armés, en particulier en République démocratique du Congo.


Voici ce qu’en dit justement le groupe californien :

« En janvier 2014, nous avons eu confirmation que tous les sites de production de tantale actifs et identifiés dans notre chaîne d'approvisionnement étaient certifiés comme non liés à des conflits par des auditeurs tiers. Nous faisons pression tout aussi fortement sur nos fournisseurs d'étain, de tungstène et d'or pour qu'ils utilisent des sources vérifiées ».

Une liste de fournisseurs a ainsi été rendue publique, précisant si l'origine de leurs métaux avait été vérifiée ou pas.

Le tantale est un minerai dont l'industrie électronique est le premier débouché, pour fabriquer notamment des condensateurs. Le secteur est également très gourmand en étain, or et tungstène.

Or « certaines sources pour ces minerais sont en République démocratique du Congo ou des pays voisins, et leur extraction peut financer ou bénéficier à des conflits armés associés à des violations des droits de l'homme », ce qui leur vaut l'appellation de « minerais du conflit », explique Apple.

« Plutôt que d'éviter complètement les minerais de RDC et des pays voisins, nous soutenons des chaînes d'approvisionnement vérifiées et le développement économique dans la région ».

« Apple a montré ses muscles dans le passé pour pousser ses fournisseurs à retirer des substances dangereuses de leurs produits et fournir davantage d'énergies renouvelables pour des centres de données, et il prouve que le même modèle peut réduire l'usage des minerais du conflit. Samsung et d'autres groupes d'électronique grand public devraient suivre l'exemple ».

Le rapport d'Apple, dont certains fournisseurs et notamment le chinois Foxconn ont été pointés du doigt dans le passé pour les conditions de travail de leurs ouvriers (avec notamment quelques suicides répertoriés), fait aussi le point sur ces thématiques. Le groupe affirme que 95 % de ses fournisseurs respectent une règle limitant la semaine de travail à 60 heures.

A la bonne heure.