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L’auteur :
Jane Austen est l'avant-dernière et deuxième fille d'une fratrie de huit enfants. Son père, George
Austen, est pasteur ; sa mère, Cassandra Austen née Leigh, compte parmi ses ancêtres sir Thomas Leigh qui fut lord-maire au temps de la reine Elisabeth. Les revenus de la famille Austen sont
modestes mais confortables ; leur maison de deux étages et un grenier, le Rectory, est entourée d'arbres, d'herbes ainsi que d'une grange.
En 1782, Cassandra et Jane (sa sœur) furent envoyées à l'école, d'abord à
Oxford, puis à Southampton, enfin à l'Abbey School de Reading. Son éducation fut brève, et en retournant à sa maison elle dut la terminer grâce à la bibliothèque paternelle et aux
conversations familiales. C'est à ce moment qu'elle commença à écrire. Elle vécut une relation amoureuse douloureuse. Puis dut affronter la mort de son père. Elle travailla ses textes avec
acharnement malgré la maladie (qui l'emporta jeune). Elle laissa des romans comme: Raison et Sensibilité, Orgueil et Préjugés, Emma, Mansfield Park, Northanger Abbey... (source :
Babélio)
L’histoire :
Depuis quand une jeune fille a-t-elle besoin qu'on lui dicte sa conduite ? Si elle s'est laissé persuader trop jeune de rompre ses fiançailles, Anne Eliott n'est plus dupe. Et lorsque son ancien amant réapparaît, auréolé de gloire, l'heure n'est pas à l'indécision. Pour Anne, il est temps de faire fi des convenances et de la vanité de son entourage !
« À lire yeux baissés et genoux serrés pour goûter en secret le délicieux plaisir de la transgression des
interdits. »
Anne Barbe, Libération (Quatrième de couverture)
Ce que j’ai aimé :
Persuasion : influence d’une pensée sur une autre.
Le mot désigne ici l’acte de conseillère de Lady Russell sur Anne : dans sa prime jeunesse la discrète Anne s'est laissée convaincre de rompre ses fiançailles alors qu'elle était très amoureuse de son fiancé. Avec les années, elle s'est flétrie, en gardant toujours en une page de son coeur ce bel et intelligent marin qui avait fait son bonheur. Aussi, quand il réapparaît dans son environnement proche, se repose la question de ses choix passés.
Cette histoire d'amour entre deux héros désignés dés le début est surtout prétexte pour Jane Austen à s'interroger sur les travers de son époque.
En plongeant dans la psychologie de la jeune Anne et dans la société du XIXème, elle met à jour des questions qui demeurent universelles. Elle lance ainsi la question du devoir : faut-il obéir ou se risquer à dire non ? Question centrale pour Anne qui se rendra vite compte que c'est finalement la vie qui nous apprend à savoir agir. Pour Jane Austen par la vie qu’on a vécu, on apprend à diriger son destin. Le contexte natal et social influe sur la personnalité, tout se construit par des choses qui nous conditionnent, la vie quotidienne nous façonne. La société pèse comme un poids sur le comportement de l'individu qui doit par la force de son intériorité, se battre avec patience et modestie pour atteindre son objectif. Entre raison et sensibilité, les personnages de Jane Austen apprennent à faire des choix, à réfléchir sur eux-mêmes et à savoir juger l'autre avec justesse.
La mer est ici comme une métaphore des risques et des incertitudes inhérents à la vie. Un monde trouble dans lequel Jane Austen navigue avec finesse et intelligence.
Ce que j’ai moins aimé :
- Rien.
Premières phrases :
« Sir Walter Elliott, du château de Kellynch, en Somerset, était un homme qui, pour se divertir, ne prenait jamais d’autre livre que le Baronnetage ; c’est à qu’il trouvait l’occupation d’une heure de loisir et la consolation d’une heure d’affliction : c’est là qu’il s’élevait à l’admiration et au respect en contemplant les restes limités des anciens titres, c’est là que toute sensation fâcheuse due à des ennuis domestiques se transformait naturellement en pitié et en mépris. »
Vous aimerez aussi :
Du même auteur : Orgueil et préjugés
Autre : Jane Eyre de Charlotte BRONTE
D’autres avis :
Sur son adaptation : télérama
Persuasion, Jane Austen, traduit par ANdré Belamich, 10/18, 7.10 euros