Si la comptine est un air qui apprend à compter, la berceuse qui ouvre le spectacle et accumule les grains d’or est une vraie comptine. Cinq hommes la chantent dans le noir pour endormir l’enfant mais nous ne dormirons pas. Nous partirons avec eux de la campagne pour « Paris la grand ville » où nous ferons de drôles de rencontres, une boiteuse, une dame, un âne et un loup. Et nous ajouterons des rantanplan, des biraguette, des biragou, de ces petits mots qui ponctuent les chansons de naguère et qui, ce soir, sonneront d’aujourd’hui, avec le rire, avec les visages qui grimacent ou qui s’étonnent ou qui s’effraient. Cinq hommes, costume noir, chemise blanche, cravate noire légèrement desserrée et un bouton de la chemise ouvert, donnent leurs voix à des airs oubliés, complètement a capella. Leur jeu de scène emprunte du loufoque et de la séduction (mise en scène, chorégraphie sont assurées par des femmes). J’avais entendu, enfant, la plupart de ces chansons ; je les retrouve ici comme neuves, avec bonheur.
J'ai vu ce spectacle au Lucernaire, à Paris.
Vous pouvez les écouter en cliquant sur l'affiche.