Robert Regard Paris le 13 février 2014
Ancien Élève de l’École polytechnique
Journaliste
Monsieur François HOLLANDE
Président de la République française
Monsieur le Président,
Avant tout, il est fondamental que vous arriviez à créer une forte croissance, non seulement en l’affirmant, mais en mettant en place des techniques d’investissements susceptibles de réduire fortement le chômage et de mobiliser un monde entrepreneurial dynamique. L’emploi ne se décrète pas; il est la conséquence de la croissance.
Nous voici par notre choix engagés à ce que vous changiez la France en la rendant plus juste, plus ambitieuse et conquérante, plus volontaire et vouée à l’excellence pour sa jeunesse et à la solidarité de tous.
Les années à venir, nous devons nous donner les moyens de surmonter des évènements exceptionnellement dramatiques ; il faut vite engager des réformes fondamentales, des réformes assumées sans réserves et complexes; il faut préserver les intérêts de la France et des Français. Il faut s’employer avec notre participation à nous remettre à flots. Les toutes prochaines années vont impliquer des décisions graves et déterminantes.
L’ ordre public est aussi impératif que la croissance et la conditionne.
Il convient de modifier fondamentalement toutes les structures gouvernementales et négocier pour que soit maitrisé le système financier.
Nous croyons en la France et sommes convaincus qu’elle dispose d’une capacité à se donner les moyens d’un nouvel élan et d’un avenir prometteur.
Nous devrions nous employer à disposer pour nous et nos enfants d’un nouveau capital en faisant appel à un très grand emprunt qui sera investi exclusivement dans des développements porteurs d’avenir et que nous aurons la capacité de rembourser sur une génération (40 ans).Donc un emprunt non pour la gestion courante, mais pour des projets rentables et ambitieux.
La jeunesse est prête à prendre le flambeau. Elle n’attend que vos paroles et vos décisions.
Ne la leurrons pas, ne la désespérons pas, ne différons pas sous prétexte qu’hier est trop lourd et que demain il sera temps.
Apportez-lui les moyens de son savoir et de sa culture.
Il n’est plus possible de lui expliquer qu’il faut attendre, que la crise ne permet ni de faire, ni d’espérer. Elle ne l’acceptera pas sans révolte.
Or nous entendons trop les mots austérité, efforts, perte de pouvoir d’achat, hausse de tout, du chômage, des prix, des biens vitaux, gels des salaires, etc…Nos représentants parlementaires restent engoncer dans leurs querelles électorales. Sous De Gaulle, il y eut Concorde, force nucléaire, pont de Tancarville, etc… Sous Pompidou, une politique industrielle, et ensuite plus rien. Et l’opposition prend un malin plaisir à hurler avec les loups.
Et nous constatons que les riches s’enrichissent, alors pourquoi pas nous ?
Notre Président, pour encore 3 ans, voir plus, ne pourrait-il pas définir une grande ambition basée sur des projets d’avenir que seuls ceux qui ont de l’argent peuvent réaliser, à savoir Nous!
Il lui faut définir : un véritable sérieux budgétaire, vous l’affirmez et un véritable avenir pour la France. Il est nécessaire de se réunir, ensemble, avec le désir de réussir, de travailler avec profit, de donner à nos enfants, moyens et sens de la responsabilité. Ne leur donnons pas la perspective du chômage, de la diminution du pouvoir d’achat, de dures années de médiocrité.
De l’ambition, toujours de l’ambition, encore de l’ambition.
La politique financière de notre pays fonctionne mal depuis plus de trente ans.
L’accroissement systématique du déficit budgétaire annuel semble inéluctable. Les plans de relance ou de mise en place de dotations budgétaires exceptionnelles n’ont que des effets limités. Les Français ne comprennent pas malgré de nombreux discours.
Le budget présenté par le Gouvernement ne fait apparaître aucune priorité alors que certains sujets sont violement dramatiques : la violence, la drogue, la prison, les handicaps, les jeunes, les SDF, etc… Le peuple souffre et n’est pas heureux ; il lui faut pouvoir rêver et pouvoir alimenter ses rêves. Notre Président se doit de dynamiser notre jeunesse.
Pourquoi ne pas repartir à zéro et surtout penser un nouvel avenir.
Certes assainissons notre budget en réduisant le déficit à 0% dès 2015.
Réorganisons notre politique d’investissements en utilisant notre capacité à emprunter à taux réduit. Ces investissements seront choisis dans des secteurs à forte valeur ajoutée : électronique, transports, écologie, agriculture, nouvelles technologies avec rentabilité financière de 7% au minimum, donc dans des domaines à forte valeur ajoutée mais avec aussi des soucis de rentabilité sociale. Il faut investir 3000 à 4000 milliards dont une partir devrait permettre de remettre à zéro notre dette. Mais pas sous la direction de la puissance publique . Les emplois aidés, c est bien, le RSA, c’est bien, la Charité, c’est bien, mais ce ne sont que des cautères et pis allers.
Favorisez les initiatives audacieuses des entrepreneurs imaginatifs et courageux ; l’argent ne doit pas manquer pour investir et nous avons d’immenses retards qui freinent notre expansion.
Vous pouvez établir un bilan revolving permanent des projets possibles ; ce serait des pistes de créations que nous aiderions à suivre en mobilisant les investisseurs et les créateurs. Les domaines d’investigation sont l’écologie, la biochimie, les sciences de la santé, l’énergie, les communications, etc…Nous savons que nous avons à découvrir plus de la moitié des produits qui seront connus et exploités dans les trente prochaines années.
En France, nous avons divers think tank de grande qualité, mais qui n’ont pas vocation à mobiliser véritablement des initiatives autres que celles prises par la puissance publique alors qu’il faut découvrir et accompagner des créateurs.
Il faut créer toutes initiatives qui permettent de former des jeunes associées à des créations d’emplois en fin de formation.
Il n’est pas possible de vivre à crédit, c’est ce que nous avons fait pendant trente ans ; mais investir n’est pas emprunter sans raison ; investir c’est croire en notre jeunesse et notre nation. Il faut du courage, de la ténacité et de la rigueur ainsi que de grands « managers » et de quelques inventeurs.
LA CROISSANCE SE CREE; elle ne s’attend pas et ne se reçoit pas comme la foi.
Si il y a croissance, il y a créations d’emplois. Pouvoir c’est vouloir; alors créons ensemble cette France nouvelle, exemplaire. Le chômage ne résistera pas face aux vagues d’innovations dont est capable notre pays, cette France de l’excellence et des solidarités.
C’est un véritable projet de société
Croyez, Monsieur le Président de la République française, à l’assurance de ma très haute considération.
site : http://www.robertregard.fr un autre Regard sur le Monde [email protected]
Président de la France de l’Excellence, fer de lance de la Méditerranée
Président de l’Association Internationale des Journalistes Indépendants
Président d International Association against Barbary