BRAQUO : Face aux nouveaux voyous, des flics dépassés.

Publié le 13 février 2014 par Citoyenhmida

Olivier MARCHAL, après le début d’une carrière dans la police qui aurait pu être prometteuse, rejoint le métier dont il a toujours rêvé : être comédien, avant de devenir très vite scénariste puis réalisateur spécialisé dans les films policiers  et les séries télévisées du même genre qui ont connu un grand succès;

Dans BRAQUO, publié en 2009 chez Flammarion Noir, il cosigne avec David DEFENDI, un roman policier qui s’inscrit dans la tradition française du genre mais avec quelques apports nouveaux qui lui confèrent une originalité certaine.

La trame de ce roman est simple et sans prétention : un officier de la police judiciaire veut venger la mort de son chef, victime d’une condamnation injuste.

La vengeance va vite tourner au dérapage et entrainer le héros et les collègues qui l’ont suivi dans la folle aventure dans une suite de bavures policières assez rocambolesques.

L’originalité du roman tient à deux éléments.

Le premier concerne la forme : l’auteur happe immédiatement l’intérêt du lecteur par l’utilisation de la deuxième personne du pluriel quand le récit concerne le héros! Ce procédé inhabituel permet au lecteur de se croire et de se voir à la place de Eddy Caplan, le flic justicier.

“Vus vous réveillez la nuit en sursaut ……..Vous regardez le tueur prostré dans la lumière des phares….Vous êtes un flic abandonné par les politiques”.

Le second touche la toile de fond du roman : le nouveau banditisme, né des banlieues et alimenté par les nouveaux caids venus de l’ex-Yougoslavie, avec les armes de guerre, avec des méthodes auxquelles la police n’est pas préparée et auxquelles elle s’adapte mal.

Bref, il s’agit d’un bon polar, bien ficelé, bien écrit, bien documenté, avec sa dose de suspens, avec ses personnages attachants, avec de la violence. Les ingrédients nécessaires pour passer un bon moment, sans se prendre pour un intellectuel.