Plus ça avance, les histoires de Paris-Métropole, plus je me méfie. Au début, c'était une idée à laquelle j'étais favorable, mais quand je vois simplement comment fonctionnent mairie centrale et mairies d'arrondissement, ou encore les intercommunalités dans leur ensemble, je crains le pire.
Je sens venir le gros jouet de technocrates qui vont avoir avec le Grand Paris un encore meilleur moyen d'imposer le fait du Prince par-dessus la tête des citoyens.
Ça sent déjà la magouille d'élus qui se connaissent entre eux : Bartolone a déjà posé une option sur la tête du futur conglomérat public. Je l'imagine bien la bave aux commissures rêvant de toutes les dépenses qu'il va pouvoir faire en plus avec un tel monstre.
C'est à peu près certain, plus ce sera gros, plus on pourra dépenser et emprunter.
Bien que Tibéri ait été un enfumeur, il n'en avait pas moins fait baisser l'endettement de la ville de Paris. Delanoë l'a fait littéralement exploser ! Et Hidalgo suit le même chemin. Il suffit de jeter un oeil sur le graphe du Journal du Net. Quand on regarde de plus près les courbes on voit bien que nos édiles socialistes se sont dit qu'avec des taux bas, on pouvait emprunter toujours plus. C'est vraiment un piège classique de dossier de surendettement. Et les promesses et projets continuent : Paris toujours plus beau, toujours plus festif, mais toujours plus cher et imposé.
En fait, plus l'intelligentsia est pour (cadres, intellectuels, bobos, journalistes, responsables politiques) plus on peut estimer que c'est de mauvais augure pour le peuple.
Je retiens toutefois de tous ceux-là la seule qui ait le courage de soumettre le projet à l'approbation du peuple : Marielle de Sarnez pose comme préalable à toute édification de la chose la démocratie ; la vraie.
a) un référendum à l'échelle du périmètre de la métropole pour décider si les Franciliens veulent ou non du Grand Paris
b) une élection directe du futur maire du Grand Paris, au suffrage universel.
En théorie, Marielle devrait avoir raison : agrandir, ce devrait être mutualiser les dépenses et donc payer moins. Mais toute l'histoire de la dépense française montre le contraire : plus on est gros, plus on a les yeux plus gros que le ventre. Les élus n'ont de cesse de se prendre pour Chéops ou Louis XIV pour laisser une trace dans l'Histoire.