Comme mon CANDIDE continue obstinément à se poser des questions sur le contenu de l’espace –temps et tout ce qui peut s’ y condenser, je reprends ce dialogue éducatif en espérant que votre curiosité va vous entrainer dans l’aventure !
-« C ‘est à mon tour PAPY de te proposer une liste de questionnements ….Et puisque tu m’as annoncé que l’espace n’était jamais arrivé au zéro degré absolu tu vas m’expliquer mieux pourquoi !
-« En effet PIERRE , l’espace est à une température très basse de 2,725 K (-270,435 °C). et ce phénomène est dû à la présence du fond diffus cosmologique qui est le nom donné au rayonnement électromagnétique qui le traverse de partout, venant de toutes les directions et y repartant de même !
-« Tu m’as déjà parlé à son sujet de micro-ondes ? Comme celles du four de notre cuisine ?
-« A peu près : notre four travaille sur 2 ,45 GHz ! Pour l’espace et plus précisément, les longueurs d'onde et fréquence typiques de ce rayonnement sont respectivement 1,06 mm et 100 GHz :tu vois, en gros chaque onde présente la largeur d’une des lettres que je suis en train d’écrire !
-« Et c’est pour cette raison là que notre four chauffe ??? : des ondes qui réfléchies par toutes les parois du four et qui cuisent nos aliments ?
- « C’est plus compliqué que cela PIERRE !Il faut que ce que tu y mettes à chauffer présente une polarité électrique de structure chimique ;on appelle cela un dipôle .Par exemple la molécule d’eau en a deux ( des OH faisant un angle de 104 ,45 degrés entre eux ) ; les dipôles suivent les sinusoïdes du champ comme ils peuvent ! La conséquence est ce que l'on appelle une perte diélectrique, génératrice de chaleur. (Ce fut le sujet de ma seconde thèse d’ETAT ) !
Le choix de la fréquence des micro-ondes ressort d'un compromis entre réchauffement de l'aliment et pénétration dans celui-ci. Avec une fréquence plus faible, l'onde traverserait l'aliment sans le réchauffer, puisque les molécules de ce dernier oscilleraient librement, permettant une conservation du champ électrique dans la matière, et donc sans causer de perte diélectrique. Etc.
-« et dans l’espace où les trouve tu ces dipôles et ces molécules de gaz ?
-« Cela dépend de ce qui se trouvera à l’endroit où tu vas te situer dans l’espace ; tu peux choisir l’atmosphère terrestre , l’espace interplanétaire et solaire , l’espace galactique ou l’espace des amas …..etc. (et même le bord de la bulle d’univers !)
-« Supposons q u' il n’y ait rien !Pas un micro poil de particules ! Comment font ces photons micro-ondes pour arriver à « chauffer l’Espace » à 2 , 725K ?
-« C’est très simple : tu as un flux permanent de passage de photons DANS TOUS LES SENS ( isotrope ou quasi)! Le fond observé aujourd'hui, correspond à ce qui est appelé surface de dernière diffusion, c’est à dire au moment où on suppose que l'Univers s'est suffisamment refroidi pour que la matière sorte de l'état de plasma et que le libre parcours moyen des photons devienne grand et l'Univers devienne transparent à leur passage …..I l existe donc toujours, centrée autour de notre planète, une sphère où des photons FDC ont été diffusés à l'époque du départ de la transparence( du moins si cette zone de départ était déjà très grande……) MA PHOTO MONTRE L HOMOGENEITE DE CES MICRO ONDES AU MILLIEME PRES ET LES AMELIORATIONS ....
-« Supposons Papy que cette hypothèse tombe à l’eau ( plus de big bang ! plus de surface de dernière diffusion ! etc.) :à quoi serait du ce fond électromagnétique permanent ?
-« Oh il ne manque pas de physiciens imaginatifs pour proposer toutes sortes d’autres mécanismes . L’un des plus célèbres est Jean-Claude Pecker astrophysicien, professeur honoraire au Collège de France et membre de l’Académie des sciences. Et voici son explication ( 2011 ) :(copier –coller) « Le rayonnement de fond de ciel serait d’origine locale. Il serait dû au rayonnement des poussières interstellaires, chauffées elles-mêmes par le rayonnement des étoiles. Ce rayonnement ne serait pas affaibli du fait de la faible épaisseur optique du milieu car celui-ci serait opaque à ces longueurs d’onde (les « microwaves », du mm au cm). Notre calcul (présenté pour la première fois, avec J. Narlikar et Ch. Wickrapasinghe, au Symposium de Bjurakhan, septembre 2008) aboutit à une prévision de T = 2.691 °K, égale à 1 % près de la valeur observée de 2.726 °K. Cet accord inattendu nous conforte dans notre conviction d’être sur la bonne voie. »
- « Parlons alors un peu des manips PAPY ? C’est du sérieux ces mesures ?
-« Je pense bien ; pour le satellite PLANCK le pic de température est de 2,725 K (soit -270,435 °C) et ON A TOUT FAIT pour dresser une carte ultra précise de ses infimes variations (± 0,00001 degré°§
ASUIVRE
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