Michael Jackson est mort depuis bientôt 5 ans, qu'il produit encore des effets hors norme depuis l'au-delà.
Et certains le regrettent tellement qu'ils demandent des dommages et intérêts symboliques au docteur Conrad Murray, le médecin de M. Jackson, considéré plus ou moins responsable de sa mort.
La justice française a accepté de juger un tel cas et a reconnu « victimes d'un préjudice d'affection » (considération habituellement réservée en raison d'un lien réel avec un accidenté ou un décédé) les 5 plaignants, qui avaient pris la précaution d'apporter des preuves indiscutables, tels des témoignages et des certificats médicaux.
On pourrait en rire. Mais lorsqu'on sait que l'accès en justice n'est pas simple, que les tribunaux sont encombrés, que la finance de la justice n'est pas à son mieux, c'est plutôt des chaudes larmes qu'il faudrait verser !
Car, pour corser un peu plus l'affaire, l'espoir de recevoir l'euro symbolique étant fort réduit, ce qui est recherché est la « reconnaissance du statut de victime, qui serait de nature à permettre aux requérants d'accéder au lieu d'inhumation de Michael Jackson, interdit au public »
J'ai beau ne pas être féru en droit, ceci sonne à mes oreilles comme une instrumentalisation de la justice pure et simple.
« Préjudice d'affection » deviendra quelque chose d'aussi emblématiquement français que le French Can-can ?
Les fans ordinaires de Jackson, faute de pouvoir voir sa tombe, viendront-ils par cars complets déposer des fleurs à la porte du Tribunal d'Orléans ?
© Jorge