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Paysage sous le choc

Par Guimond

Dans l’atmosphère source de lumière avec
Trop de temps libre et rien d’autre à faire
À ce qui n’a qu’un point de contact
Avec une courbe nommée réalité

Pendant qu’une série de tempêtes
À coup de vagues géantes et d’inondations record
Ce sera certes depuis la même maison claire
Semée dans le paysage d’inversion

Comme on détrousserait hélas une proie
Trop facile et d’autres variables
Pour des motifs plus ou moins nets
Après la filtration des usages

Déclarés d’utilité telle une surface
Une qui sans la couper augmente
L’expression de son exemple
Le plus élémentaire soit synonyme

Plus loin encore ces mêmes immeubles
Aux façades trop soudainement décrépites
Enlacées les unes aux autres comme leurs sosies
Qui n’étriqueraient que les opposés en soi

Dans les alentours fugaces au matin
Blême par définition cette ligne brisée
Du paysage sous le choc du temps
Suite au passage qui relie le passé

Aux franges de présent entre les îles
Du futur contondant à la puissance dix
Une lumière une porte une collection
De signes intemporels et creux

Telles des statistiques biologiques
Parmi les points marquants qui
Ne se déplacent généralement pas beaucoup
Mais tout cela est en quelque sorte nouveau

Et une doline avalera une commune entière
Entre les discours de guerres et rumeurs
De guerres imminentes qui pendant ce temps
Ravageaient toute la moitié du pays

Des arbres foudroyés avant l’heure dite
Des signes précurseurs du déni
De la vérité si tangentielle soit-elle
Nous ne remarquerons que l’arrière-goût

Des expressions de nos difficultés
Filtrant les contraintes de l’environnement
Que nous-mêmes aurons créé
De l’âpre démesure roussie après

Après le fait que après la crise et le krach
Qui s’ensuivront les demeures éventrées
Ouvertes sous le ciel des bombardements
Nous irons sur ce chemin nous blottir au coin

Sans jamais nous retourner une seule fois
Sans pour autant atteindre la destination
Ni le cap ni l’aval des sentiments qui comme nous
Aurons été avilis pour le test ultime

De ce dépassement trouble à jamais las
Des soubresauts d’un présent biscornu
Déchiré du coin de la page mâchée
Avant que d’être tourneboulée à en gerber.

danleMiel, 11 février 2014


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