La Commission européenne vient de reconnaître la technique d'exploitation du gaz de schiste via la fracturation hydraulique, ouvrant ainsi plus officiellement cette solution énergétique, malgré les avis très critiques d'une partie de l'opinion publique. Le gaz de schiste est un gaz naturel, piégé dans de la roche et ne peut être libéré que par fracturation de cette dernière. L'Union européenne n'a pour l'instant qu'une expérience limitée de l'application à grande échelle et intensive de la fracturation hydraulique à grand volume. La technique consiste à injecter d'importants volumes d'eau, de sable et de substances chimiques dans un puits afin de fracturer la roche et de faciliter ainsi l'extraction du gaz. Jusqu'à présent, l'Europe s'était essentiellement intéressée à la fracturation hydraulique à faible volume, appliquée dans des réservoirs de gaz compact conventionnel et le plus souvent dans des puits verticaux, qui ne représentait qu'une petite partie des activités.
Face à la raréfaction des énergies fossiles conventionnelles, les gaz de schiste suscitent les convoitises. La Pologne, l'Autriche, l'Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni ont commencé à chercher du gaz de schiste. Si les recherches sont concluantes, ces pays pourraient commencer à en extraire. D'autres Etats membres comme la France et la Bulgarie ont choisi de suspendre les recherches. Si l'exploitation des gaz de schiste reste limitée à quatre pays dans le monde (Etats-Unis, Canada, Pologne, Chine), de nombreux pays ont déjà entamé des recherches afin d'accéder à ce gaz. En Europe, la Pologne autorise les compagnies pétrolières à prospecter pour l'exploitation des gaz de schiste. Cependant, aucune production commerciale n'a encore été engagée, mais la fracturation devrait débuter au printemps 2014 près du village de Lubocino.
Source : notre-planete.info