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Pacte de responsabilité : Pierre Gattaz, hostile aux « contreparties »

Publié le 13 février 2014 par Copeau @Contrepoints

Par Bernard Zimmern d’Emploi-2017.

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Le Figaro rapportait ce mardi 11 février 2014 que Pierre Gattaz, président du MEDEF, invité à joindre le président de la République dans sa visite aux États-Unis, aurait dit « tout le mal qu’il pensait du pacte de responsabilité de François Hollande ». Il ajoutait en parlant des actes que le gouvernement attend des entreprises en échange de la baisse des charges : « il n’y a pas de contrepartie ».

Il faut saluer le courage de Pierre Gattaz qui a osé dire tout haut ce qui, pour tout le monde, sauf pour Bercy, est une évidence : les entreprises existantes ne peuvent pas créer d’emplois, elles n’en ont jamais créé ni aux États-Unis, ni en Grande-Bretagne, ni en France, tout ce qu’on peut leur demander c’est d’en moins perdre avec une fiscalité moins destructrice, avec une réduction du poids d’une dépense publique écrasante.

Ce que n’a pas pu dénoncer Pierre Gattaz, c’est l’arrogance des hauts fonctionnaires de Bercy qui ne connaissent de l’entreprise que ce qu’ils ont appris dans les livres d’école, et se comportent avec elles comme s’il s’agissait de coucous suisses où il suffit d’appuyer sur le bon bouton pour qu’ils se mettent à chanter.

Après plus de 20 ans de créations d’entreprises et d’emplois moitié ou tiers de celle des Allemands ou des Britanniques, nos hauts fonctionnaires de Bercy n’ont pas encore compris que ce n’est pas avec une création aussi famélique que nous allons reconstituer le stock d’emplois marchands qui est au plus bas.

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Comme d’habitude, c’est la Direction de la Législation Fiscale (DLF) qui bloquerait toute évolution de la fiscalité incitant les particuliers à investir dans les créations, probablement parce qu’elle croit encore que les investisseurs privés sont moins capables que l’État de bien investir.

Ces hauts fonctionnaires n’ont pas compris que ce qui fait la force de la Grande-Bretagne, des Allemands, des Américains, c’est d’avoir des dizaines de milliers de Business Angels, pas des grandes fortunes, mais des petits chefs d’entreprise valant seulement quelques dizaines de 508, qui investissent dans les innovations de ceux qui veulent devenir des créateurs, les 2 ou 3 milliards d’euros qui manquent pour combler le trou en amorçage de nos créations d’entreprises.

Ils n’ont pas compris qu’avec une base contributive d’emplois marchands 25% à 30% en dessous de celle de nos voisins, nous sommes dans une spirale vicieuse descendante où, à dépense publique comparable, la charge individuelle sur nos entreprises est 25 à 30% plus élevée. Ceci se voit, s’ils savent lire, sur l’autofinancement des entreprises françaises qui est au moins un tiers trop faible ; moins d’autofinancement, c’est aussi moins d’emplois.

Comme il est difficile de croire que nos hauts fonctionnaires de Bercy ne savent pas faire de règle de trois, quels sont les intérêts cachés qui les poussent ?


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