Les passionnés d’art latino – américain qui visiteront Washington avant le 2 mars, découvriront avec intérêt l’exposition Our America, the latino presence in America’s Art du Smithsonian American Art Museum
Smithsonian Art Museum
Le Smithsonian Institut est une institution de recherche scientifique, créée sous l’égide de l’administration américaine en 1846. Elle a au fil des années développé ses vocations éditoriales, muséographiques, pédagogiques et éducatives. Le Smithsonian Institut est associé aujourd’hui à un vaste complexe de dix-neuf musées et neuf centres de recherche principalement situés à Washington, gérés par son organisme fondateur, le Gouvernement fédéral américain.
Elia Alba
Quatre – vingt – dix – neuf (92) œuvres de soixante -douze (72) artistes modernes et contemporains, repartis selon neuf thématiques :
Reframing the Past and Present
Migrating Through History
The Graphics Boom
Turning Point
Street Life
Signs of the Popular
Everyday People
We interrupt this Message
Defying Categories
Ana Mendieta
analysent la contribution des artistes latino- américains aux différents courants artistiques américains au moment où a émergé la notion d’identité collective latino – américaine.
L’expressionnisme abstrait, l’art conceptuel, la performance d’artistes d’origine mexicaine, cubaine, Porto – Ricaine sont présentés aux côtés de genres plus traditionnels, paysage, scènes de la vie quotidienne, portrait.
Miguel Luciano
Elia Alba, Miguel Luciano, Magdalena Campos – Pons, Pepon Osorio, Ana Mendieta participent à cette exposition.
Et ceux qui ne voyagent pas pourront néanmoins avoir un aperçu des œuvres sur le site internet bilingue :
http://americanart.si.edu/exhibitions/online/our_america/online_exhibition.cfm
L’art d’Amérique latine était aussi à l’honneur dans l’exposition Modernités Plurielles qui s’est achevée fin janvier au Centre Pompidou, notamment dans de nombreuses sections : « Composition universelle », « Anthropophagie », « Indigénisme », « Art déco », « Totémisme », « Architecture d’Amérique latine », « Cinétisme »mais aussi plusieurs salles monographiques
« Modernités plurielles » proposait en effet une vision de l’art moderne renouvelée et élargie. Puisant dans les richesses de sa collection, le Centre Pompidou a présenté pour la première fois d’octobre à janvier dernier une histoire mondiale de l’art de 1905 à 1970 au travers d’un parcours de plus de mille (1000) oeuvres, avec quatre cents (400) artistes et quarante – sept (47) pays représentés.
« Modernités plurielles » a illustré les rapports complexes et dynamiques entre modernité et identité, universalité et culture vernaculaire, qui traversent toute l’aventure de l’art moderne.
Décentrant le regard pour englober des territoires et des pratiques périphériques ou méconnus, elle proposait de nombreuses découvertes et établissait de nouvelles narrations. L’exposition a tressé une histoire commune de l’art moderne des pays occidentaux et non occidentaux selon un axe chronologique. Mais en confrontant la succession linéaire des mouvements à une histoire tracée à partir des marges et des périphéries, elle a dessiné une cartographie des connexions, des transferts et aussi des résistances.
Des esthétiques jusqu’alors peu représentées ou sous-estimées ont été valorisées comme le "réalisme magique" latino – américain, l’art naïf et l’art brut, la production artistique des artistes du Maghreb, du Moyen-Orient et de l’Afrique
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