Dès les premières pages, j’ai été séduite par l’écriture fluide et sensible de David Foenkinos. Il arrive à aborder des sujets délicats avec humour et simplicité, avec cette capacité rare à nous renvoyer à nos propres sentiments ou comportements. Car, qui ne s’est jamais senti désemparé en visitant un parent âgé dans une maison de retraite, ne sachant quoi lui dire ni quoi faire pour occuper le temps ?
Les souvenirs questionne les relations familiales et intergénérationnelles, avec des personnages maladroits qui ont du mal à exprimer leurs sentiments et qui s’interrogent sur la définition du bonheur. Comment l’atteindre ? La réponse est peut-être dans la prise de conscience du caractère éphémère de la vie et de la nécessité de profiter de chaque moment… C’est ce que fait la grand-mère du narrateur en choisissant de fuguer de sa maison de retraite pour revivre ses souvenirs d’enfance.
Le roman est ponctué de souvenirs de personnes inconnues ou célèbres (Fitzgerald, Gainsbourg, Kawabata, Nietzsche, Van Gogh…) comme autant de petites parenthèses.
En lisant Les souvenirs, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement avec Sur la pointe des mots, un autre roman qui aborde également la question de la vieillesse et des souvenirs mais sous l’angle de la personne âgée elle-même.
Une lecture qui m’a donné envie de découvrir ses autres romans, à commencer par La délicatesse qui est dans ma PAL.
Les souvenirs – David Foenkinos – Editions Gallimard – 2011