Tout le monde connaît l’histoire du conte de Mme de Villeneuve publié en 1740. La version de Jean Cocteau avec Jean Marais et Josette Day (1947) n’a pas pu vous échapper sauf si…..vous êtes un pré-ado d’aujourd’hui et que toutes ces références sont bien loin de vous dans le temps. Alors pour eux, le synopsis :
1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose. Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père...
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette version 3D de plus de deux heures, réalisée par Christophe Gans. Mais à mi-chemin, on arrive finalement à s’attacher un peu aux personnages parce
qu’ils sont beaux : Léa Seydoux dans de magnifiques robes de princesse, Vincent Cassel en beau seigneur viril. Toutefois, je n’y ai pas trouvé mon compte. Dans la version de Cocteau, la
«bête» se montre attentif et empressé vis-à-vis de la Belle. Dans la version de Gans, il est bourru, détaché presque violent. L’idée de départ de ce conte pour enfants était quand même de ne pas
se fier aux apparences et de chercher la beauté intérieure dans tout être humain. L’objectif n’est pas atteint dans cette version.
Malgré tout, ce film qui a quand même coûté 45 000 000 d’euros (ça laisse rêveur en ces temps de crise) devrait quand même plaire aux familles.
Les critiques cinématographiques professionnels sont très durs dans la presse et sur le net au sujet de ce film, mais le public n’aura pas forcément le même sentiment et pourrait peut-être lui réserver un accueil moins sévère.