Jaguar faisait un peu classe à part jusqu’au moment où la F-Type est arrivée sur le marché. Une année seulement après le début de sa production, on la compare déjà à la Porsche Boxster, la BMW Z4 et l’Audi TT, les championnes du créneau. Néanmoins, il manquait un élément à la F-Type pour devenir une compétitrice sérieuse et c’est un moteur de 4 cylindres, ce que la majorité des voitures sportives de sa catégorie ont ou vont adopter. Vous aurez donc compris que la Jaguar F-Type proposera bientôt elle aussi un petit moteur de 4 cylindres en entrée de gamme.
Jusqu’à maintenant, il était possible de choisir entre 2 V6 et un V8 tous les trois accompagnés d’un compresseur volumétrique. Le nouveau moteur de 4 cylindres devrait quant à lui profiter d’un turbocompresseur, ce qui portera sa puissance à 240 chevaux, et ce, pour une cylindrée de 2.0 litres seulement, une mécanique bien évidemment emprunter au Land Rover Range Rover Evoque.
D’une pierre deux coups
Avec un prix de base avoisinant les 76 000 $, la sportive du constructeur britannique n’est clairement pas une voiture accessible. De plus, son poids élevé rend sa conduite un peu paresseuse. Ce sont donc deux problèmes que corrigerait l’arrivée d’une mécanique plus modeste.
Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec la marque, il arrive que Jaguar/Land Rover emprunte ses mécaniques à Ford, comme c’est, le cas pour l’Evoque notamment. On pourrait donc techniquement dire que la nouvelle F-Type d’entrée de gamme sera en fait une Ford Focus déguisée en voiture de luxe anglaise. En fait, c’est plus que ça. Il y a aussi la passion et le style, car la F-Type est une véritable œuvre d’art sur quatre roues.
En ce qui concerne le prix, l’objectif est simple, soit celui d’atteindre un niveau semblable à ce qu’on retrouve chez les compétitrices de la F-Type. Elles sont en majorités offertes à partir de 55 000 $. Je ne sais pas si Jaguar pourra retrancher 20 000 $ au prix de base de sa sportive avec ce nouveau moteur de 4 cylindres, mais on sait au moins que la F-Type sera plus abordable qu’elle ne l’est maintenant.
Une descente en flèche
C’est monnaie courante chez les constructeurs haut de gamme que de produire une nouvelle série d’abord avec ses versions phares pour que la voiture soit connue et ensuite avec des versions plus modestes pour élargir sa gamme. Et si nous en somme rendu là avec la F-Type, c’est bon signe et ça ne peut que continuer, car la sportive du constructeur britannique a tout ce qu’il faut pour dominer sa catégorie.
Auteur: Jean-Sébastien Poudrier