Narbonne ! municipales 2014 : bien comprendre avant d'agir sur le quartier de Bourg !

Publié le 13 février 2014 par Michelsanto

Jacques Bascou, maire sortant et candidat à sa propre réélection, dans une de ses récentes déclarations, faisait part de sa volonté de « densifier » Narbonne. C’est à dire concevoir et appliquer une politique d’aménagement et d’urbanisme qui mettrait fin au découpage du territoire en zones spécialisées (logement social ou résidentiel, activités, commerces, tertiaire, etc..), consommatrices d’espace, génératrices de nombreux déplacements contraints et source de déstructuration de la ville et du paysage urbain.Ce qui, par exemple, devrait se traduire, dans les zones qui ont déjà connu un début d’étalement urbain (par adjonction de quartiers pavillonnaires et de lotissements excentrés), de faire évoluer l’urbanisme, par le biais d’une densification progressive, vers un habitat plus urbain : maisons moins espacées, habitations mitoyennes de deux ou trois étages, maisons de ville, etc. afin de créer des ensembles un peu plus denses, semi-collectifs.  Il n’est pas besoin de développer ici, ce serait trop long , pour montrer que , de ce point de vue - et peu importe la couleur politique des candidats au fauteuil de maire - , il convient en effet de rompre avec une politique d’urbanisation par nappes périphériques (plates), fortement consommatrice d’espace et dont la première manifestation , visible, bruyante et polluante, se traduit par des thromboses quotidiennes sur les grands axes de circulation et en centre ville… Mais cela passe aussi par la requalification de quartiers de ce même centre. Et principalement celui de Bourg. Un quartier qui souffre des conséquences d’une grosse erreur d’aménagement quand le maire de l’époque a engagé , dans ce qui était alors le coeur commercial et social de la ville, un immense chantier de réhabilitation - nécessaire - de son habitat , en grande partie insalubre… Faire un parking de surface en son milieu, en effet, c’était inévitablement casser sa dynamique sociale et commerciale. Et ce « trou » d’aménagement ne pouvait produire que ce à quoi nous assistons aujourd’hui , comme hier : un stockage de véhicules qui déporte leurs utilisateurs vers le quartier Cité, la disparition de la plus grande et vivante artère commerciale de la ville qu’était la rue Parerie, une quasi absence de mixité sociale, de « l’insécurité » etc… Mon point de vue et qu’on ne pourra pas réparer cette déchirure urbaine seulement par une politique d’aménagement de l’existant : réfection de la voirie et de l’habitat etc… Le problème est structurel et passe , pour faire image et aller vite , par la « reconstruction » de cette rue de la Parerie ; ce qui suppose l’enfouissement ( ou son déplacement ! ) du parking de Bourg et l’édification sur l’espace libéré d’un résidentiel  attractif avec espaces commerciaux en rez de chaussée … Un autre espace est aussi à traiter dans ce quartier : le plan Saint-Paul: encore un parking de surface ! Encore un trou noir qui mange de l’espace et brise toute continuité et circulation - sociale et commerciale … Là aussi, son enfouissement ( ce que toutes les villes ont fait ou font ) pourrait permettre la création d’un bel espace de vie et de rencontre par le prolongement et la redéfinition paysagère du jardin Saint Paul. On  pourrait même y réaliser une infrastructure dédiée à la connaissance et à la protection de l’environnement, par exemple… C’était, et je m’arrête là, ma contribution à  la campagne de ces municipales. Dois je rappeler que je ne suis candidat à rien !