Hier soir, à la maison de l’Amérique latine, avait lieu la remise du prix Landerneau Roman et Découvertes. Ce prix est organisé depuis 2008 par les espaces culturels E. Leclerc, et le jury est uniquement composé de libraires. Les livres choisis sont sélectionnés dans la rentrée littéraire de janvier. Et le prix est doté de 6000€.
Hier soir, autour de 20 heures, Michel-Edouard Leclerc et le président du jury 2014, Sorj Chalandon, ont félicité les lauréats.
Dans la catégorie Roman, le prix revient à Hubert Mingarelli, pour L’homme qui avait soif, aux Editions Stock :
Quatrième de couverture : "Japon, 1946, pendant l’occupation américaine.
Démobilisé depuis peu, Hisao revient de la montagne avec une soif obsédante et des rêves qui le hantent. À bord du train qui doit le conduire vers la femme aimée, il commet une terrible erreur. Descendu pour boire, il voit le train repartir avec sa valise et l’oeuf de jade qu’il a prévu d’offrir à Shigeko.
Alors qu’un suspens subtil mais intense invite le lecteur à suivre les péripéties d’Hisao courant après sa valise, se dessine la bataille de Peleliu où il a combattu aux côtés de Takeshi, jeune soldat troublant qui chante dans le noir. Et qui mourra à ses côtés.
Dans ce roman aussi puissant que poétique, Hubert Mingarelli évoque avec une rare élégance l’amitié entre hommes et le Japon meurtri par la guerre.
Hisao retrouvera-t-il sa valise et arrivera-t-il jusqu’au « mystère Shigeko » ?"
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Dans la catégorie Découvertes, le prix revient à Anna Lisbeth Marek pour Les Conversations aux Editions Phébus :
Quatrième de couverture : "« Je suis une vieille qui vacille, titubante et méchante, tordue par la douleur, sans doute. Je ne sourcille pas, je bouge à peine. Hébétée, j’ai comme un premier pied dans la tombe. Je distribue çà et là des sourires perdus et las, parfois mes traits tendus deviennent cruels, il faut dire que je suis invivable depuis la maladie d’Henri et l’on peut bien me comprendre. La souffrance et la mort qui rôdent dans la maison depuis un an m’ont rendue toujours plus morne et grinçante. Toujours plus vivante en somme, voici une année que cela dure, Prune, et tout s’est achevé cet après-midi ».
Au retour de l’enterrement de son mari, Magda, submergée par une rage sourde plus que par la peine, regarde avec dureté la petite troupe rassemblée chez elle après la cérémonie. Comme une obsession, le récit intérieur émerge, les souvenirs se bousculent. Ceux de l’enfance et de la jeunesse aux côtés de Prune, l’amie de toujours, dans le Paris des années trente. Leurs deux familles réunies, l’insouciance et la joie de vivre, les incompréhensions et les déconvenues, aussi. Puis c’est la guerre, l’Occupation. Et la vie d’après. Au fil du récit, l’image du père de Magda se fait omniprésente ; un père qui choisit, après la guerre, de se murer dans le silence. Que s’est-il passé que Magda n’ait jamais su ? Sur quels non-dits et quels décombres a-t-elle dû construire sa vie ?"
Bravo à eux !