ALGER- Le président de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) Mouloud Kheloufi, a plaidé mercredi à Alger pour "la débureaucratisation de l’acte d’investir" notamment pour les entreprises du secteur du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH).
Lors d'une conférence de presse autour des recommandations des 3èmes assises nationales du BTPH tenues récemment, M. Kheloufi a appelé à un meilleur "accompagnement de l’investisseur par l’ANDI (Agence nationale de développement de l’investissement) durant toutes les phases de réalisation de son projet", notant toutefois une "amélioration de l’environnement dans lequel évoluent les entreprises du secteur depuis 2007 ".
Selon le conférencier, les recommandations qui ont couronné ces assises et qui seront transmises au Président de la République et au Premier ministre, ont trait notamment au foncier industriel, au financement des projets, au partenariat ainsi qu’à la formation de la main d'oeuvre du secteur.
L’AGEA propose, dans ce cadre, de "raccourcir les délais d’octroi des actes de propriété et ceux de règlement des litiges éventuels auprès des tribunaux" et "d’imposer des normes draconiennes à l’importation des produits qui sont fabriqués localement".
M. Kheloufi a plaidé aussi pour la "réduction de la part patronale versée à la CNAS de 49% actuellement à 15%", de façon, selon lui, à motiver les entreprises à s’acquitter régulièrement de leurs cotisations et à les encourager à recruter davantage. L’association de plus "revoir le barème de l’IRG (l'impôt sur le revenu global) sur salaire inchangé depuis 2008".
Evoquant, par ailleurs, le partenariat dans le secteur du bâtiment, le premier responsable de l’AGEA a affirmé que celle-ci est favorable à un partenariat national dans le cadre de la réalisation des grands projets, ajoutant que les entreprises étrangères devraient "s'associer, dans le cadre de sociétés mixtes, avec les entreprises algériennes après trois ans d’exercice" en Algérie.
Pour ce qui est de la prochaine réunion de la tripartite (Gouvernement-patronat-UGTA), prévue le 23 février, M. Kheloufi a assuré que l'AGEA y défendra "la suppression totale" de l’article 87 bis du code de travail, qui sera l'un des points à l'ordre du jour de la réunion.
Créée en 2003, l’AGEA revendique quelques 1.200 entreprises adhérentes à travers le territoire national.