L’AGEA présente les recommandations des 3es assises -La tripartite, « un tournant pour l’entreprise algérienne »

Publié le 13 février 2014 par Ouadayazid1
 

 

Parmi les recommandations, on peut citer l’assainissement de la dette fiscale, la révision du barème de l’IRG, la réduction de la charge patronale à 15%, la levée de la discrimination public-privé…

Le président de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a présenté, hier, à Alger, les conclusions des 3es assises sur le BTPH, tenues samedi dernier, en présence des ministres de l’Habitat et de la Formation professionnelle. Un rapport devait être remis à cet effet, hier, dans l’après-midi, par l’AGEA « au président de la République et au Premier ministre », a tenu à préciser son premier responsable, Mouloud Kheloufi. Ce dernier, qui a, par ailleurs, déclaré que la prochaine tripartite sera « un tournant pour l’entreprise en matière de prise de décisions », a mis en garde contre les contraintes qui pèsent sur l’entreprise de réalisation et de la probabilité de perdre, d’ici quelques années, la majorité d’entre elles « si des mesures ne sont pas prises ». L’AGEA avait, pour rappel, effectué lors de ces assises, un diagnostic des problèmes qui freinent le développement de l’entreprise privée. Quatre ateliers ont été ouverts à cet effet, traitant de la question de l’industrialisation du bâti en Algérie, du cadre juridique sur la promotion immobilière, du financement bancaire, des questions fiscales et parafiscales, etc. Parmi les recommandations, on peut citer l’assainissement de la dette fiscale, la révision du barème de l’IRG, la réduction de la charge patronale à 15%, la levée de la discrimination public-privé…M. Kheloufi a reconnu que « les problèmes de l’entreprise de réalisation de 2006 à aujourd’hui ont été éradiqués ». L’AGEA, en ce qui la concerne, a beaucoup fait pour l’entreprise en matière de mise à niveau d’abord, en signant une convention avec l’ANDPME (Agence nationale de développement de la PME), portant sur la mise à niveau de 1.600 entreprises du secteur. Elle a également réussi à obtenir l’aval des pouvoirs publics pour la concession des marchés selon la formule de gré à gré, ce qui nous permet, a affirmé M Kheloufi, « une lutte contre la corruption, revendication pour laquelle nous avons milité depuis des années ». Autre volet, le crédit bancaire. Là aussi, l’AGEA a pu signer une convention de financement avec la société de leasing Idjar Banque pour l’acquisition d’équipements pour un montant de 50 millions de dinars, et ce, sans avoir à verser des avances de 30%. Dans le domaine de la formation également, une convention a été signée avec le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels pour la formation de 50.000 ouvriers spécialisés dans les métiers du bâtiment. Pour contourner le problème des formateurs que rencontre le ministère, une autre convention a été signée avec un partenaire espagnol. Pour l’AGEA, l’entreprise algérienne a, en 2013, réussi à « inverser la tendance » par rapport aux intervenants étrangers puisque « 60% du programme national en matière d’habitat a été réalisé par les moyens nationaux, privé surtout, contre 5 à 10% pour le public », a-t-il précisé. L’entreprise algérienne a « un problème de recouvrement », précise M. Kheloufi qui promet que « si les engagements avec le ministère de l’Habitat sont appliqués sur le terrain », plus exactement par rapport à la question du gré à gré, « nous pourrons réaliser les 150.00 logements par an » prévus dans le programme.

K. Daghefli

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