Il paraîtrait...

mercredi 12 février 2014

- qu’hier, cinq fans de Michael Jackson, ayant prouvé que le décès de la pop star leur avait créé un préjudice moral, ont obtenu l'euro symbolique du juge des référés du tribunal de grande instance d'Orléans, juge, qui, soyons-en certains, se drogue, drogue, rappelons-le, qu’il ne faut pas consommer à l’heure du déjeuner, notamment lorsqu’on est juge. Je vais intenter procès aux créateurs de Candy et de L’arbre de Noël, dessin animé et film qui me firent monter les larmes il y a bien des années. Avec mon euro symbolique, j’irai alors m’acheter pour me consoler un carambar symbolique et un malabar symbolique puis me poserai symboliquement la décalcomanie sur le dessus de la main. Si y’en a qui ont ou qui font des trucs, pourquoi, nous, on ne pourrait pas avoir ou faire les mêmes trucs ?
- que la Cour des Comptes a épinglé les privilèges des agents SNCF, notamment les tarifs préférentiels qui leur sont accordés, à eux et à leur famille, parents, conjoints, parents de conjoints, conjoints de parents, et même dans certains cas conrents de pajoints. Le préjudice pour l’entreprise s’élèverait à près de 100 millions d’euros. On le sait, si on leur retire leurs avantages, ça va faire grève à tout va. Alors on dit que c’est mal, en chœur, que c’est trop, en canon, que c’est abusé, en gospel, mais on leur laisse, comme on laisse ceux des agents EDF ou GDF. S’ils en ont, on peut retirer ceux des fromagers, moi, je m’en fous, je peux allègrement me passer de leurs produits, comme ceux des buralistes, mais laissons tranquilles les fabricants de chocolat, ou je bloque la France entière. Si y’en a qui ont ou qui font des trucs, pourquoi, nous, on ne pourrait pas avoir ou faire les mêmes trucs ?
- que l’Association des Paralysés de France a constaté que moins de la moitié des écoles et seulement 42% des réseaux de bus sont accessibles. C’est que les maires ne savaient pas ! Ils ne savaient pas que les handicapés voulaient aller à l’école, parfois en prenant le bus, ou même qu’ils voulaient encore prendre le bus pour aller se promener. Si on ne leur dit rien, les maires ne peuvent pas deviner. Grenoble, Nantes et Caen, citons-les en exemple, composent le trio de tête des villes au baromètre de l’accessibilité. Je me demande, tiens, si certains handicapés, écœurés de ne pas pouvoir monter dans un bus, accéder à un métro, se rendre à une réunion parents-professeurs de leur enfant valide, ne se disent pas parfois : si y’en a qui ont ou qui font des trucs, pourquoi, nous, on ne pourrait pas avoir ou faire les mêmes trucs ?