Il paraîtrait....

Publié le 13 février 2014 par Ericguillotte
jeudi 13 février 2014

- qu’en France, seuls 3 % des femmes et 5 % des hommes en couple revendiquent une infécondité volontaire. En clair, ils ne veulent pas avoir d’enfant. Etre femme sans être mère, être homme sans être père. Ils sont donc rares. Et ils sont obligés de présenter leur choix par une phrase négative. C’est étonnant. Ne pas. Ne pas vouloir d’enfant. Ce « ne pas » qui sonne étrangement comme un renoncement alors que c’est un choix, comme une absence de désir alors que c’en est un, mais différent de celui de la majorité. Même, on le lit, on l’entend, quand ils l’expriment, ils surprennent. Leur « ne pas » amène souvent en réponse un « ah bon » interrogatif, stupéfié. Il est toujours complexe de comprendre l’autre, surtout s’il est différent, alors que tout autre est différent, et que ça, c’est facile à comprendre.

- que l’ancien entraîneur de tennis Régis de Camaret a été, enfin, condamné en appel à 10 ans de réclusion criminelle pour les viols de deux pensionnaires mineures de son club. Vingt-six autres femmes, âgées de 37 à 50 ans, ont déclaré avoir subi à l'adolescence des agressions sexuelles ou des viols. Elles se sont exprimées, mais seulement exprimées, les faits étant frappés, très fort, douloureusement, de prescription. Pour un viol, lorsque la victime est majeure au moment des faits, le délai de prescription est de dix ans à compter de la date des faits ; lorsque la victime est mineure, le délai de prescription est de vingt ans à compter de sa majorité. Le délai de prescription pour la mémoire, c’est quoi ? Le nombre de jours entre le viol et l’Alzheimer, la mort de la femme ou de l’enfant agressés ? Et si on faisait un petit changement dans le code pénal ? Les législateurs ont-ils tant de mal à se mettre dans la peau des victimes ? Il est toujours complexe de comprendre l’autre, surtout s’il est différent, alors que tout autre est différent et que ça, c’est facile à comprendre.

- que la Sécurité Routière a mis en ligne deux nouveaux courts-métrages pour sensibiliser les hommes, les âmes, les femmes, les esprits, tous les conducteurs, aux dangers de la route, aux risques des dangers, aux dangers des risques ; deux courts-métrages qui mettent l’accent sur l’émotion, la douleur des proches, de ces fameuses, si l’adjectif peut convenir ici, douleurs qu’on ne peut vraiment comprendre que si on les vit, qu’on peut essayer de concevoir quand on les voit, qu’on n’a pas envie d’anticiper, d’imaginer, d’appréhender, de confronter. L’idée est de se mettre à la place de l’autre, pour ne jamais se retrouver à sa place. Il est toujours complexe de comprendre l’autre, surtout s’il est différent, alors que tout autre est différent et que ça, c’est facile à comprendre.