Fahrenheit 451 est un roman de science-fiction dystopique de Ray Bradbury publié en 1953 aux États-Unis chez l’éditeur Ballantine Books. Le livre a obtenu le prix Hugo du meilleur roman 1954. Il paraît en France en 1955 aux éditions Denoël dans la collection Présence du futur. Le titre fait référence au point d’auto-inflammation, en degrés Fahrenheit, du papier. Cette température équivaut à un peu moins de 233 °C.
Le film Fahrenheit 451 (Francois Truffaut 1966)
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Fahrenheit 451 , film britannique de François Truffaut, sorti en 1995.La seule incursion de Truffaut dans la science-fiction, pour un magnifique pladoyer pour les livres, dans une reflexion paradoxale, où le réalisateur maîtrise à la perfection le langage des images
- Titre original : Fahrenheit 451
- Réalisation : François Truffaut
- Scénario : François Truffaut et Jean-Louis Richard, adapté du roman homonyme de Ray Bradbury
- Production : Lewis M. Allen pour Anglo Enterprises et Vineyard Film
- Musique : Bernard Herrmann
- Photographie : Nicolas Roeg
- Montage : Thom Noble
- Pays d’origine : Royaume-Uni
- Durée : 112 minutes (1h52)
- Dates de sortie : 15 septembre 1966 (France), 16 septembre 1966 (R.U.)
Distribution:
llustration d’une société dont l’écrit a été banni, le film n’a pas de générique écrit : la liste des intervenants est dite en voix off à la fin du film, ce qui explique le nombre important de (non crédité)
- Oskar Werner : Guy Montag
- Julie Christie : Clarisse/Linda Montag
- Cyril Cusack : le capitaine
- Anton Diffring : Fabian/la supérieure
- Jeremy Spenser : l’homme à la pomme
- Bee Duffell : une femme-livre
- Noel Davis : Cousin Midge à la TV
- Gillian Aldam : la judoka (non créditée)
- Ann Bell : Doris (non créditée)
- Arthur Cox : infirmier (non crédité)
- Kevin Elder : premier écolier (non crédité)
- Joan Francis : la standardiste (non crédité)
- Caroline Hunt : Helen (non crédité)
- Edward Kaye : le judoka (non crédité)
Le film, assez fidèle au roman de Bradbury, décrit un avenir où les livres sont brûlés par les pompiers. L’un d’eux, Guy Montag, jusque là pleinement satisfait de son travail, va un jour décider de soustraire des livres à leur destruction promise, et les lire. Commence alors pour Montag la découverte d’un monde inconnu, dissimulé par les médias et censuré par la société, où, par-delà les livres interdits, Montag va découvrir ceux qui croient toujours en la poésie et la littérature. Il y aura tout d’abord Clarisse McClellan, une jeune fille mélancolique opposée en tous points à son épouse, (endoctrinée par la propagande télévisée), puis Faber, un ancien professeur de littérature marginalisé. Et viendront finalement les membres d’une communauté itinérante, ayant chacun appris un livre afin de le sauver de l’oubli auquel il était promis. Mais une guerre totale menace cette société de consommation, et Montag doit également faire face à sa propre hiérarchie.Les Pompiers, gardiens de cette société brûleuse de livres, traitent en effet sévèrement le transfuge de l’un des leurs de l’autre côté de la flamme. Montag découvrira ainsi, au travers de ses rencontres, comment la littérature permet de partager ses questions, ses angoisses, ses passions. La littérature, c’est la vie ; en revanche, la vie médiatique moderne est présentée comme une vie simplifiée, débarrassée de ses aspérités, une vie creuse et monotone, qui conduit inconsciemment les êtres au désespoir et au suicide. Et Montag apprendra également la liberté, ce poison instillé par les livres.
La mise en scène de François Truffaut donne une nouvelle dimension à la poésie du roman. Le cinéaste s’approprie la narration pour donner à voir l’univers esthétique de Fahrenheit 451 en usant de procédés personnels. Faute de budget, le film met plusieurs années à mûrir et le projet doit migrer à Londres. Truffaut distribue le double rôle de Clarisse et de Linda à Julie Christie, la vedette du moment. Celui de Montag revient à Oskar Werner qui a déjà fait ses preuves dans Jules et Jim. La grande liberté d’interprétation, les quelques fidélités au roman, et la forte personnalité du cinéaste, donnent à l’œuvre romanesque une nouvelle vie dans les salles obscures et font de ce long métrage une pièce autonome dans l’œuvre de François Truffaut.Après que le roman a anticipé un monde où l’écran le bannissait, c’est peut-être à l’écran que ce roman a été porté au sommet de ses ambitions. Pour ce faire, le film renforce certaines caractéristiques du roman. La personnalité du cinéaste semble avoir investi les lieux pour les enrichir, il a même dû réinterpréter certaines idées de Bradbury afin de mieux en dégager leur évocation. Enfin, Truffaut a dû jouer de son talent de cinéaste pour adapter son univers esthétique de façon à conserver l’aspect poétique du roman. (source & suite)
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