Le siège de l'AFIP, ou ministère du Trésor Public, sur Plaza de Mayo (en 2010)
Página/12 soulève encore un lièvre quant aux pratiques pour le moins contestables du capitalisme argentin.Dans certaines chaînes de la grande distribution, notamment dans les super- et hypermarchés Coto, si vous payez en espèces, ce qui est le cas le plus fréquent, on vous propose de vous rendre la monnaie au peso inférieur et de donner les centimes (centavos) de différence à des associations de solidarité sociale. Bien entendu, la plupart des clients, qui eux-mêmes ne roulent pas sur l'or, acceptent cette généreuse solution.
Sauf que, d'après Página/12, cette solution cache une arnaque des plus ignobles : l'argent ainsi récolté irait bien aux associations visées. Menos mal, comme disent les Argentins (en français, encore heureux!). A ceci près que l'enseigne fait passer dans sa comptabilité cette remise d'argent pour une donation volontaire sur son chiffre d'affaires et obtient grâce à ce jeu d'écriture une remise sur l'impôt sur les sociétés dont elle est redevable envers l'Etat argentin. Ou comment le client lambda, avec ses propres sous, permet à son supermarché de payer moins d'impôt sans rien rogner à son bénéfice !
Pour en savoir plus : lire l'article de Página/12.