Le premier roman d’ Alice Ferney, 1993.
Tout commence comme dans un conte, la description d’une femme qui a les atouts d’une fée, la blondeur, la légèreté, et de son homme, amoureux fou, qui succombe au bonheur. De cet amour doux et pur naît un ange, Gabriel.
Mais après ces quelques pages oniriques, on tombe dans l’horreur, l’ignoble, l’indicible. Gabriel est un être violent, qui aime la souffrance des autres, des petits animaux d’abord, qu’il découpe et range dans des boîtes puis devenu adulte, il s’attaque aux femmes et aux petites filles surtout, qu’il viole et torture et dépèce.
C’est un tout petit bouquin qui se lit très vite, en 2heures, et c’est sûrement le maximum supportable. Mais étonnamment c’est un livre qui accroche par l’écriture, une écriture simple, toute en sensibilité et en retenue, que l’auteur décrive l’amour des parents ou la monstruosité du fils, son écriture est égale, lumineuse. C’est vraiment troublant, parce que je n‘ai pas eu l’impression de lire des atrocités, on passe du rêve au cauchemar sans à-coups, tout en douceur.
Et moi qui suis hyper sensible sur ces sujets et très visuelle, j’ai été étonnée qu’il ne me laisse aucune image abominable !
Un livre à lire ?! Je ne sais pas… Essayez et vous me direz.
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