Depuis quelques semaines déjà, la nouvelle tendance du Neknominate se dégage sur les réseaux sociaux. Après avoir coûté la vie à 2 personnes, elle atteint depuis quelques jours l’Hexagone. Explications d’un phénomène devenu viral.
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Ce n’est un secret pour personne que les Australiens aiment se la coller. Ce sont eux qui, début 2014, ont initié le Neknominate, contraction de neck (boire cul sec) et nominate (nominer quelqu’un). Le principe ? Un abruti d’ami Facebook vous nomine dans une vidéo de lui buvant un verre d’alcool, puis vous devez à votre tour montrer vos hormones en vous filmant en train de boire et nominer ensuite deux ou trois amis. Ces derniers ont 24 heures pour répondre. Le phénomène de contagion est évident, et le Neknominate est devenu plus qu’une mode anglo-saxonne, un folklore viral. Rien de surprenant venant d’un pays assez porté sur la bibine, ce qui préoccupe jusqu’à la tête de l’Etat. D’un côté, le Premier ministre libéral Tony Abbot veut lutter contre le fléau de la pratique du binge drinking. De l’autre, un ancien Premier ministre est considéré comme un héros national pour ses capacités éthyliques : Premier ministre travailliste dans les années 1980, Bob Hawke s’est aussi brillamment distingué lors de son parcours universitaire par un record mondial de cul-sec. 1,4 litre en 11 secondes, honnête. Désormais octogénaire, il continue régulièrement de s’illustrer lors de ses apparitions publiques, en vidant des pintes en un éclair pendant des matchs de cricket devant l’approbation des caméras des médias Aussies.
Un « neknominé » relève son défi, sur un skate
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Les Neknominés veulent-ils nous manifester leur force ? Montrer une surdose de testostérone ? Ou son-ils tout simplement des moutons ? C’est à chacun son avis sur le Neknominate, qui ces jours-ci atteint la France. Sur Facebook fleurissent des vidéos toutes plus nulles les unes que les autres. Cependant, la créativité des Neknominés est indéniable lorsqu’il s’agit d’agrémenter la mixture qu’ils vont s’infliger : mettons des alcools forts, rajoutons des œufs, une goutte de lait, une pincée de piment… La mise en situation est aussi très importante lors de la dégustation, car on ne lésine pas sur la beauté du geste. Au volant d’une moto, sur une planche de surf ou encore dans un aquarium, les meilleures vidéos sont compilées sur une page Facebook et un site à venir.
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Évidemment, les effets pervers n’ont pas tardé à se faire sentir. Pendant un temps les autorités australiennes ont pu lutter, de nombreuses amendes ont été distribuées et des permis de conduire supprimés. La chose est ensuite devenue hors de contrôle, a pris une ampleur démesurée et a engendré son lot de dérives. Deux jeunes Irlandais, Jonny Byrne et Ross Cummins, 19 et 22 ans, sont morts récemment après avoir poussé les limites de l’intrépidité à leur paroxysme. Bah ouai Morray, quand on est saoul on évite de se jeter dans une rivière… Alors certes, ces cas-là sont extrêmes et marginaux, mais la logique du toujours plus loin pour faire comme les copains constitue une menace potentielle étant donné la difficulté de contrôler un phénomène ayant lieu dans un espace virtuel.
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