Michel Guégan, maire de La Chapelle-Caro dans le Morbihan et vice-président des Maires de France, dirige pour l’instant à Bruxelles une mission d’enquête du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe. La délégation de trois personnes dont une Serbe pour donner le change aux Flamands et un Suédois, neutre par essence, est chargée de s’informer sur le casus belli survenu à la suite de la non-nomination par la tutelle régionale flamande des bourgmestres (maires) francophones de trois communes dites « à facilités » de la périphérie de Bruxelles. Par la même occasion, elle tentera d’y voir clair dans le non-respect des droits des francophones en terre flamande où le droit du sol prime sur tout le reste.
Les enquêteurs entendront toutes les parties directement ou indirectement concernées et rédigeront leurs conclusions … non contraignantes puisque le Conseil de l’Europe est un organe purement consultatif. Donc, pas de quoi faire avancer le schmilblik et encore moins la démocratie dans la périphérie de la Capitale de l’Europe.
Le Conseil de l’Europe - qui réunit 47 Etats paneuropéens - se donne pour objectifs la défense des droits de l’homme et la recherche de solutions communes aux problèmes de société tel que la discrimination envers les minorités. C’est très bien, sauf qu’il n’a pas les moyens de faire appliquer ses recommandations. Cela risque donc de n’être que du vent aux oreilles des responsables politiques flamands.