La reprise prend son temps

Publié le 11 février 2014 par Vincentpaes



Baisse de l'investissement

Sur le dernier trimestre 2013, les chiffres d’affaires des fournisseurs de biens d’équipements restent encore en retrait de 1% par rapport à ceux du t4 2012, pénalisés par la baisse de l’investissement sur un marché domestique à l’activité industrielle en dents de scie. Ils sont en légère croissance sur les marchés export. Ainsi, les chiffres d’affaires annuels enregistreraient une baisse moyenne de l’ordre de 5 %. Si les chiffres d’affaires du secteur des machines d’assemblage seront nettement en contraction, ceux du secteur de la mesure ou des machines d’emballage devraient plutôt progresser.

Le climat d’affaires plus favorable a permis de libérer des projets en attente. Les commandes se sont ainsi redressées sur la période, de + 6.7 % par rapport au trimestre précédent et de 5 % par rapport au dernier trimestre 2012, les évolutions par secteur restant hétérogènes. Le volume des carnets en fin de trimestre s’améliore par rapport au trimestre précédent. Il n’est jugé insuffisant que pour 26 % des répondants, et supérieur à la normale pour 21 %. Une large majorité d’industriels estiment que leur stocks sont "normaux" et le nombre des consultations et études sur projets sont « stables ou en hausse » (80 % des participants). Par contre, la concrétisation des offres reste lente avec de nombreux reports sur la première partie de l’année 2014. Les difficultés de financement sont toujours réelles, et conditionnent de nombreux projets.

Un début d'année encourageant

Les secteurs clients qui tirent la demande restent les industries de l’aéronautique, de l’énergie, des matériels médicaux, ainsi que la mécanique pour une moindre mesure. La demande est bipartite s’orientant soit vers des machines d’entrée de gamme dans une logique de prix contraints, soit vers des machines automatisées à forte teneur technologique. Les industriels prévoient une très légère croissance de leur chiffre d’affaires (+ 0.4%) sur les premiers mois de l’année.

Selon l’INSEE dans sa note de conjoncture de décembre dernier, l’investissement productif des entreprises serait plus dynamique. Le redressement des entrées de commandes et du nombre de consultations, observé sur cette fin d’année, va plutôt dans ce sens. Si la visibilité conjoncturelle et fiscale s’améliore, et si une détente sur l’accès aux crédits est observée, la demande devrait se redresser plus sensiblement sur la deuxième partie de l’année. L’investissement pourrait davantage répondre à des contraintes de modernisation de l’appareil de production qu’à un besoin d’augmentation de capacités.