Charles Consigny nous livre avec L’âge tendre son premier roman, seul. En 2011, il publiait un livre à quatre mains avec son père, Thierry Consigny : Le soleil, l’herbe, et une vie à gagner dont j’avais parlé à sa sortie ici. Et pour lequel, il avait répondu au Bazar de questions.
Aujourd’hui, Charles Consigny est chroniqueur au Point.fr, dans L’émission pour tous de Laurent Ruquier sur France 2, et il est toujours étudiant en droit. Dans L’âge tendre, il nous parle de lui, de sa famille, de ses amis, de sa petite sœur Lara partie trop tôt. L’histoire de cette petite sœur est un drame. Son père lui consacrait un livre en 2006, ils en parlaient ensemble dans leur livre à quatre mains, et il en reparle aujourd’hui dans une grande partie de ce premier roman. La mort de Lara est un traumatisme. Grâce à la littérature, elle reste dans les esprits.
Charles Consigny évoque Noé et Matthias, ses déceptions amoureuses ; son amie Joséphine, élève à l’EFAP "l’École française des attachés de presse, rebaptisée classiquement l’École des filles à papa", qui est aussi serveuse dans des boîtes parisiennes. On entre alors dans une vie de luxe, d’amour, de conquêtes, mais aussi de tristesse, de rêves, et de peur du SIDA. Dans un style fluide et poétique, L’âge tendre est le livre d’un jeune homme parisien.
À cette époque, Lauren dirigeait un magazine de mode, s’intéressait à l’art et aux livres, c’était une jeune fille d’une trentaine d’années, avec une classe folle et la mine grise des gens qui ne dorment pas assez. Lauren était sensible, curieuse, un peu aérienne, préférait habiter dix mètres carrés à Saint-Germain-des-Prés que cinquante ailleurs. Elle aimait l’alcool et les cigarettes, le cinéma, les Antimémoires de Malraux, les gens chics, son histoire d’amour secrète avec un homme très puissant et riche à qui elle ne demandait rien, sauf peut-être un jour qu’il quitte sa femme.