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Droit de réponse

Publié le 11 février 2014 par Meryl @gingerfromparis
J'ai reçu aujourd'hui, suite à mon article sur le turban, un charmant message. Comme les paramètres de Facebook ne me permettent pas de répondre à la personne directement (elle m'a bloquée), je me permets donc de lui répondre ici.
"Salut. Ça fait deux fois que je lis dans tes blogs des critiques à l'égard des créations des autres et çà commence sérieusement à me chauffer. Je ne dis rien, mais au bout d'un moment il va falloir que tu arrêtes, chère Meryl. Toi la reine du vintage, laisse donc les uns tranquilles s'ils ont envie de porter du stretch, et les autres de faire des "bonnets" comme tu les appelles. Car les gens malades qui ont perdus leurs cheveux ont besoin de confort, et n'ont pas forcément envie d'attirer l'attention avec des bonnets de schtroumpfs en tissu des années 40 hors de prix. Car oui, je ne vends pas mes "turbans" qu'aux "Pin ups" que tu aimes tant, (oui désolée, ce n'est peut être pas le mot approprié, je mettrai "bonnet", comme çà tu dormiras plus tranquille), mais aussi à des gens qui cachent leur maladie... Quant à ton précédent monologue sans fin à l'encontre des créatrices qui surfent sur la vague (sans blague, oui je me suis sentie visée aussi, comme par hasard pile poile après l'histoire de Nini ta copine), il serait de bon ton que tu arrêtes de critiquer tout le monde, quand toi même ma chère ne fait que récolter des mécontentements de parts et d'autres concernant tes propres créations... Quand on met des mois à envoyer une commande et qu'en plus personne n'est satisfait, on se remet en question et on éviter les jugements des autres...
Le bon point c'était le papier recyclé remarque.
Tu as décidé de prendre partie, c'est ton choix. Me virer de Facebook, c'est aussi ton choix, mais tu ne me connais pas. Et franchement j'en ai ras le bol de tes mesquineries... Bien hâte de te croiser u
n de ces 4 toi... Tiens d'ailleurs je monte à Paris bientôt. Je sais où tu habites, tu m'offriras le café ? Promis, je ne mords pas... (JOKE)
C'est vraiment dommage, j'avais une certaine estime pour toi, mais t'es loin d'avoir l'air cool en fait. Je t'ai maintes fois défendue quand on me parlait de toi pas forcément sous un bon angle, mais désormais il semble que la tendance soit inversée... dans les deux sens hélas. Que c'est dommage. Mais c'est la vie. Eh oui, les gens ne réfléchissent plus, et se complaisent dans leur haine à l'égard des autres...
Et pitié ne me dis pas que je me trompe, parce que franchement j'aurai du mal à te croire. La couture ce n'est pas réservé à une élite, il va falloir t'y faire. MERCI."

Voici donc ma réponse : 
Chère Néné Chérie, 
Bonsoir. Tu es fâchée dis-moi. Mais je laisse les gens tranquilles, je ne fais que ça, si tu te sens visée je n'y peux rien. A vrai dire, c'était en partie vraie pour l'histoire de ma copine Nini, comme tu dis, de même que pour le haut de Lydia, le même que ton amie a acheté qui a fini dans ta boutique peu de temps après, et l'histoire avec les soeurs Lulu, et ... enfin, passons. C'est vrai que j'ai une conception assez vieillotte du métier, mais contrairement à ce que tu peux penser, je pense sincèrement que tout le monde a sa place. Seulement, tout dépend de la façon on fait sa place. Effectivement, j'ai manqué à mes obligations et mon professionnalisme a pris un coup il y a un moment, ça je ne peux pas le nier (tu vois, je ne suis pas aussi mesquine que ça), en grande partie sans doute à cause de ma maladie qui n'a été diagnostiquée que depuis peu, alors, certes, j'ai persévéré alors que j'aurais du m'arrêter, enfin bon, ce n'est en aucun cas une excuse. D'ailleurs si je t'ai fait du tort je m'en excuse. Il aurait été plus judicieux de m'en parler directement plutôt qu'à ma stagiaire à ce moment-là. Bref, quoi qu'il en soit, c'est drôle que tu parles de gens malades, parce que vois-tu, je souffre moi-même d'alopécie sévère à cause d'un traitement médicamenteux assez lourd. Je n'ai en soi, pas grand chose contre le jersey, le pauvre, il ne m'a rien fait, j'ai même confectionne quelques pièces pour des personnes rencontrées lors de mon traitement, mais personnellement, je n'aime pas. Voilà, c'est comme ça. Je préfère avoir la tête qui me gratte plutôt que d'avoir l'impression d'avoir un bonnet de bain sur la tête, c'est ainsi. Certains aiment le confort, je le sacrifie à l'élégance, bien que les deux savent être compatibles, parfois. Je trouve mon réconfort là où je peux encore me voir femme et non seulement malade. Sais-tu ce que ça fait à moins de 30 ans de devoir être aidée pour s'habiller, de marcher avec une canne, d'avoir les cheveux et les ongles qui tombent, de ne plus manger, dormir, vivre normalement ? Ne va pas me parler du confort des malades, je ne le connais que trop bien, et je le respecte d'autant plus qu'il est parfois impossible. Donc, sur mon blog, là où je suis il me semble libre d'exprimer mon opinion, hé bien je dis que je n'aime pas ça. Quoi de plus logique ? Si tu te sens visée, hé bien, je ne sais pas moi, va prendre l'air, tu habites une jolie région. Quant au fait que je t'ai supprimée de mes contacts, ce n'est pas une question de commande ou que sais-je, c'est juste qu'à un moment ton homophobie à peine masquée et tes propos politiques m'ont gênée, je pense avoir le droit tout de même de trier les gens dans ma liste d'amis. D'ailleurs ce genre de propos que tu as tenus ne me poussent pas plus que ça à te connaître d'avantage, mais bon, si tu insistes, pour le café c'est au 2ème gauche. Sache juste que je n’éprouve aucune haine envers toi, ni envers personne d'ailleurs, au mieux de l'indifférence, donc ne te sens pas visée tout le temps, je ne pense pas spécialement à toi plus qu'à quelqu'un d'autre en particulier dans la journée, j'espère que tu n'es pas déçue. Tu sais, je laisse les gens parler, ils font bien ce qu'ils veulent, ce sont de toute façon de très petits milieux, tout le monde parle de tout le monde, en bien, en moins bien, c'est ainsi. Ne te gêne donc pas, jusque là ça ne semble pas m'avoir porté préjudice, si c'est ce que tu voulais, c'est loupé, j'en suis désolée, sinon, sois rassurée, tout va bien. Et puisque tu semble penser que je soutient mordicus que la couture est réservée à une élite, hé bien non, je t'en prie, fais ta place, fais ce que tu aimes, si tu t'y retrouves, c'est bien le principal.  
Bien à toi, 
Meryl

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