Changer c’est un chapitre de notre vie, pas la fin du livre

Quand on regarde notre vie des années en arrière, on se rend compte que dans chaque étape de celle-ci, il y a 3 points essentiels qui s’appliquent aussi bien à notre vie d’entrepreneur que notre vie quotidienne. De toutes façons les deux sont liées quoiqu’on en dise

Des étapes qui se font, se défont, mais nous font avancer dans notre cheminement pour être heureux dans ce qu’on fait et se lever chaque matin en se disant « aujourd’hui est un jour merveilleux ». Je vous rassure, je ne me dis pas ça tous les jours, voir jamais (je suis pas Blanche-Neige non plus ^^) mais c’est un ressenti. Notre corps et notre esprit savent comment se déroulera la journée dès qu’on ouvre les yeux.

Je distingue donc 3 points essentiels, qui vont de paire et qui reviennent par période (chez moi j’ai remarqué tous les 3 ans environ…)

1) Le point de non retour

Le point de non retour c’est le moment où l’on prend conscience des choses. L’instant (ou l’instinct ?) où on réalise que plus rien ne va, qu’on a fermé les yeux trop longtemps, que notre vie part en ruines et qu’il va falloir faire quelque chose.

C’est le moment où on réalise que son CA diminue depuis trop longtemps, qu’un prestataire nous pompe notre argent en faisant rien en retour, qu’un salarié a usé et abusé de notre clémence, mais dans notre vie perso, c’est aussi le moment où on se rend compte qu’on n’aime plus ce qu’on fait, ce qu’on vit : son travail, son conjoint, sa maison.

C’est une prise de conscience, on a encore rien fait, mais il y a cette petite voix intérieure qui nous dit qu’il va falloir faire quelque chose si on ne veut pas s’enliser dans une situation qui ne nous convient plus. (beaucoup de gens s’enlisent, mais cet article n’est pas pour eux ^^)

C’est ce moment plus ou moins long où tout notre esprit ne voit plus que ce qui doit être changé. Alors on passe par des étapes comme « je vais me contenter de ce que j’ai, je ne suis pas si mal ». Ça c’est la voie de la raison qui provient de notre éducation, de notre culture, qui dit que telle chose est bien et telle chose est mal, et notre instinct qui nous dit de tout chambouler pour être heureux.

La seule chose qu’on sait, c’est qu’on le fera, on ne sait ni quand, ni comment, mais au fond de nous on sait qu’on le fera. On peut reculer, ajourner le changement, mais il est inévitable, au risque de s’enliser et de vivre une vie qui n’est pas la nôtre. Et surtout de se planter professionnellement et personnellement.

2) L’impulsion

L’impulsion c’est l’étape suivante du point de non retour, quand on a décidé de faire bouger les choses, d’avancer, de ne pas se lamenter sur son sort, et de faire ce qu’il faut pour ne pas s’enliser.

C’est le moment où on décide de virer un salarié, vendre sa boite, quitter son conjoint, déménager, etc… Généralement un grand bouleversement qui peut nous sembler insurmontable, dont on sait que des gens vont souffrir à cause de notre choix, on va peut-être perdre de l’argent, un standing de vie, subir les foudres de ses investisseurs, etc…

Mais comme suite au point de non retour, notre instinct nous a suggéré de changer et de mettre ces choses en place, on sait qu’on va le faire, qu’on va s’en donner les moyens et de faire ce petit truc qui va tout changer.

Oui parce que finalement ça reste souvent une parole : « tu es viré », « je te quitte », ou un acte comme passer une annonce de vente, prendre un billet d’avion aller simple. Ce ne sont que quelques minutes de notre vie, mais quelques minutes qui vont tout changer.

Tout changer pour le meilleur. Certes, il y aura une période difficile et usante, c’est inévitable, mais on voit le bonheur qui nous attend au bout du chemin.

Car qui regrette les changements de vie choisis ? Je ne connais personne dans ce cas…

3) Laisser les choses se faire toutes seules

J’ai une devise c’est « si cela doit se faire, cela se fera ». Cela peut sembler utopiste, mais cela c’est toujours passé ainsi dans ma vie : je donne une impulsion et les choses qui doivent vraiment arriver, celles que je sens au fond de moi qui doivent se faire, elles se font et je n’ai rien de plus à faire que continuer ce changement sans m’acharner comme une lionne pour obtenir ce que je veux.

D’ailleurs à chaque fois que je me suis acharnée pour obtenir quelqu’un ou quelque chose, cela n’a pas marché. Tout simplement parce que cela ne devait pas se faire.

Mais les choses dont j’ai su que je devais les faire et qu’elles se feraient (acheter une entreprise, rencontrer quelqu’un, déménager) sans que je doive tout calculer, réfléchir à une stratégie ou me torturer avec l’objectif, elles se sont faites. Pas forcément avec facilité, mais je savais (ma voie intérieure dirais-je) que le but serait atteint.

Et dès que ça devenait compliqué (même si finalement au début j’avais l’impression que c’était une bonne idée), que je devais me battre pour sauver ou développer quelque chose, ça n’a pas fonctionner.

Je ne dis pas que tout le monde fonctionne comme cela, mais je pense qu’on devrait à un moment de notre vie lâcher prise, faire ce qu’on a vraiment envie de faire, ce que notre instinct nous indique comme être bon pour nous et ne plus écouter la voix de la raison qui dit que la vie c’est comme ça et pas autrement.

Notre vie c’est la nôtre et pas celle d’un autre